Exposition sur la fonction fondamentale des masques africains par une plasticienne congolaise au Togo

Kinshasa, 05 février 2024 (ACP).- La fonction fondamentale des masques africains a été révélée au cours d’une exposition par une plasticienne congolaise à la première édition des Résidences internationales de créations artistiques et culturelles (RICA), dans la ville de Tsévié au Togo, a-t-on appris lundi  de l’artiste.

«Ces résidences de création dans la ville de Tsévié au Togo sont incontestablement une opportunité de découverte. J’ai partagé avec mes collègues artistes africains la fonction fondamentale du masque africain dans la société, et je les ai aidé à pouvoir faire la différence entre culture et religion», a déclaré Naguy Nzunga Kusibula, artiste plasticienne.

Et de marteler : « Les masques qui font l’objet de mon travail incarnent les dieux et le gardien; un élément qui permet de favoriser la réintégration dans l’au-delà dans d’autre culture occidentale. A travers les masques, nous avons une seule connexion qui réunit plusieurs cultures; un véritable outil idéologique pour assurer l’ordre social traditionnel en Afrique ».

 Par la congolaise du cuivre, le masque dit responsable du maintien de l’ordre dans la société n’a rien avoir avec le fétiche ou la sorcellerie.
Réunis autour du thème «Une seule connexion plusieurs cultures » dans ces résidences de création, la congolaise Naguy Nzunga Kusibula a croisée ses talents avec une vingtaine d’artistes issus de six nationalités notamment du Benin, du Ghana, de l’Allemagne, du Mali, de la Turquie et du Togo.

Naguy Nzunga Kusibula a porté son choix sur une composition de masque pour exploiter cette thématique. Car d’après elle, le masque est la seule connexion qui réunit les africains ainsi que les occidentaux. « Chez les africains, le masque représente l’incarnation des dieux et dans d’autres culturelles telles qu’occidentales, le masque favorise la réintégration dans l’au-delà », a-t-elle indiqué.

A la découverte de la technique de repoussage du cuivre

A travers le travail de la congolaise Naguy Nzunga Kusibula, plusieurs artistes ont découvert pour la première fois la technique de repoussage du cuivre aussi longtemps au cours de ces résidences, elle était la seule à utiliser le cuivre comme médium.

C’est ainsi que la plasticienne congolaise a constitué l’attraction lors de ces résidences par son savoir-faire. Elle s’est illustré à travers un ballet incessant entre ses outils de travail et un fourneau crée à l’improviste allumé avec les brindilles asséchées par le harmattan.

Le cuivre, sa matière de prédilection doit passer par l’intermittence de l’épreuve du feu pour qu’elle puisse imprimer les reliefs, la forme et les motifs voulus.

«La technique est étrange pour les autres, mais moi, je trouve cela normal, pas étrange, mais c’est ce qui fait plaisir. Je pense que c’est aussi cela l’un des objectifs de cette résidence, découvrir de nouvelles techniques, apprendre des autres artistes présents et partager ses expériences », déclaré Naguy Kusibula.

Pour l’artiste, le battage du cuivre, sa technique, est un procédé qui consiste à graver les dessins sur le cuivre afin de lui donner les formes qu’il faut, à l’aide de matériels appropriés. Elle estime que le cuivre est malléable Il suffit de le chauffer.

« Donc, je joue entre le feu et les matériels que j’ai produits moi-même », a-t-elle renchéri.

 Débutée le 22 janvier, La première édition des Résidences Internationales de Créations Artistiques et Culturelles (RICAC) “ART TO GO” a pris fin le 4 février. ACP/ODM

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