Kinshasa : atelier régional du personnel militaire féminin sur la protection des biens culturels

Kinshasa, 26 juillet 2023 (ACP).– Un atelier régional du personnel militaire féminin sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé s’est ouvert mercredi, sur le site de l’UNICEF dans la Concession Immotex (Ex-Utexafrica) dans la commune de Gombe à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« Ce programme de formation envisage un voyage transformateur au cours duquel le personnel militaire féminin ici présent va acquérir des compétences et des connaissances ainsi que la sensibilisation nécessaire afin qu’il s’imprègne sur comment sauvegarder de notre précieux patrimoine culturel, face à des circonstances difficiles », a fait savoir le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en RDC, Dr. Isaias Barreto da Rosa, lors du lancement des travaux de cet atelier.

Partant du constat de la destruction infligée à des sites du patrimoine mondiale et de l’ampleur de la dévastation ainsi que la perte ressentie par l’humanité de manière incommensurable, cet atelier se veut être un cadre de partage de points de vue et des expériences.

« C’est en reconnaissance de cette réalité alarmante que l’UNESCO a pris des mesures audacieuses pour répondre au besoin de protection du patrimoine culturel pendant les conflits militaires. Nous croyons fermement que les femmes qui ont passionnément plaidé pour la paix et qui ont été à l’avant garde du développement de solutions durables, ont un rôle vital à jouer dans la protection de notre patrimoine culturel », a-t-il renchéri.

De même, la ministre de la Culture, arts et patrimoines a rappelé, à cette occasion, que pour la République démocratique du Congo, État membre de l’UNESCO depuis 1960, la protection des biens culturels est une nécessité et une urgence. C’est aussi un devoir républicain et constitutionnel, comme cela ressort clairement de l’article 46 alinéa 4 de sa constitution du 18 février 2006, «  je cite : l’Etat protège le patrimoine culturel et en assure la promotion ». 

La ministre Kathungu a estimé que cet atelier de renforcement des capacités en matière de protection des biens culturels organisé à l’attention des officiers supérieurs des Forces armées et des polices nationales de l’Afrique Orientale, Centrale et Occidentale ainsi qu’aux représentantes de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), tombe à point nommé, car au regard de nombreuses crises et conflits persistants qu’a connu l’Afrique au cours des dernières décennies, la RDC peut être comptée parmi les pays africains prioritaires auxquels la protection du patrimoine culturel devrait être réellement assurée.

« Cet atelier met l’accent sur le rôle des femmes en tant qu’actrices actives de la paix, dans les conflits armés telles que souligné dans de nombreuses résolutions des Nations unies », a-t-elle dit.

Prenant la parole au nom de la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, cheffe de la MONUSCO, le commandant adjoint des Forces onusienne a exhorté l’assistance aux missions des acteurs en armes, particulièrement celle de la MONUSCO qui est notamment la prévention et la protection des civils, ainsi que le patrimoine.

 « Nous, militaires, devons intégrer de plus en plus la protection des populations, de l’environnement, de la culture dans la réalisation de nos missions… Notre atelier est un investissement essentiel et durable pour l’avenir, pour le règlement des conflits armés, selon une approche globale », a-t-elle dit.

Cet atelier de formation qui s’étend jusqu’au 28 juillet est co-organisé par le Comité consultatif national pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé en RDC (CCN), le ministère de la Culture, arts et patrimoines, avec le concours du gouvernement de la Suède, de l’UNESCO et de la MONUSCO.

ACP/

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