Kinshasa, 1er décembre 2023 (ACP).- Un récit de témoignage intitulé « A l’épreuve du Sida fragilité humaine et secours divin » a été porté sur les fonts baptismaux vendredi, à l’occasion de la journée mondiale du SIDA, dans un centre culturel dans la commune de Gombe, au nord de Kinshasa ,en République démocratique du Congo.
« Je voudrais dire au nom de la lutte contre le SIDA, et au nom de toutes les personnes vivantes avec les VIH/Sida, les personnes affectés par ce fléaux, les veuves, les orphelins, les acteurs nationaux et internationaux ainsi qu’aux autorités, qu’aujourd’hui nous baptisons ce livre et lui souhaitons grande prospérité pour qu’il soit un outil d’éducation pour nos enfants et pour nos communautés. Et qu’il participe sérieusement au déclin du Sida », a déclaré Henry Mukumbi, Docteur général de l’ONG « Amour Congo ».
Ce récit d’Elisabeth Mweya Tol’ande compte 76 pages, paru à la maison d’édition « Mikanda » par Jonathan Ikami, en 2021. C’est une œuvre subdivisée en cinq (5) chapitres à savoir : « Collète noblesse et grandeur », « Mariam l’apprentissage de l’humilité », « Darnida un bouc enterré vivant », « Une mort inopinée » et « Se jeter dans la gueule du loup ».
A travers ce récit, l’auteur a rendu hommage aux victimes vivant avec les virus de VIH/Sida. « Victimes du virus cruel! Avec bravoure, vous avez enduré son cycle jusqu’à la maladie. Vous vous êtes tournées vers la source de la guéris, vous avez été guéries. Autrement », a-t-elle repris dans la dédicace.
« C’est également à l’occasion de la journée mondiale du VIH/SIDA, commémorée le 1er décembre de chaque année que nous sommes réunis. Je suis très heureuse de montrer publiquement ce livre à la nation congolaise et au monde entier, ‘‘A l’épreuve du SIDA, fragilité humaine et secours divin’’, dans lequel j’ai rendu hommage, à ces femmes battantes qui ont lutté contre le VIH/SIDA à une époque où il n y’avait aucun secours car, elles se sont battues positivement surtout Collette et Mariame veuves qui se sont accrochées à Dieu pendant cette période », a expliqué Elisabeth Mweya Tol’ande.
Et d’ajouter : « Cette œuvre proclame aussi l’importance de l’amitié, c’est-à-dire on n’est pas seulement amis pendant les bons moments mais aussi pendant les périodes difficiles. Cet ouvrage est également un témoignage du secours divin, parce que vers les années 80, il n’y avait aucun remède, lorsqu’une personne était atteinte du Sida, elle en mourrait et c’était une honte ».
Critique littéraire du P. Munkulu Di Denis
En faisant la critique et l’analyse de cet ouvrage, l’écrivaine dit avoir répondu à la question elle-même, à ces questionnements en produisant les témoignages au vue des statistiques fournis par le rapport 2020 de l’ONU Sida qui montre que le genre humain sans distinction est concerné par le VIH/SIDA. Car, chaque année de nombreux contaminés sont enregistrés.
Elle a attiré une fois encore l’attention sur le fait que cette pandémie est toujours présente. Le livre interpelle sur les normes de préventions et de transmissions.
Écrivaine et journaliste, Élisabeth Mweya Tol’ande est née à Kinshasa en 1947. Diplômé en journalisme, elle a commencé à publier différents récits et poèmes à partir des années 1970 dont « Ahata », suivi du récit « la damnée ». Lauréate de plusieurs prix littéraire, elle est aussi directrice au sein de l’Association du développement, informations et recherche et actions femme et famille (DIRAF).
ACP/C.L.