Kinshasa, 04 août 2024(ACP).- La troisième édition du spectacle «Karaochoeur » a été commémorée dimanche à Kinshasa au Musée national de la République Démocratique du Congo, au cours d’un concert, sur fonds d’un message d’espoir dans une chanson dédiée aux victimes des atrocités de la guerre dans l’est du pays intitulée « Pasi na mboka na biso » (la souffrance dans notre pays).
« Dans le cadre de ce festival, nous avons présenté une chanson qui est dédiée à nos frères et sœurs de l’Est victimes des atrocités qui s’intitule <<Pasi na mboka na biso>> (la souffrance dans notre pays) dans le but de compatir à leur souffrance et créer une lueur d’espoir», a déclaré M. Ramazani Emataloti, directeur financier dudit festival.
« La chanson a été conçue dans le but de réconforter les populations victimes des atrocités de la guerre dans la partie est du pays et nous avons tenu aussi à apporter notre réconfort à l’endroit des personnes innocentes qui perdent leur vie d’une manière injuste et leur rendent hommage parce que lorsque nous faisons des activités, nous ne pouvons pas oublier que nous sommes en guerre », a-t-il dit, avant de préciser : « À nos frères et sœurs dans l’est qui vivent encore aujourd’hui sous la menace des conflits, nous adressons un message de paix et de solidarité. Sachez que nous sommes à vos côtés dans cette quête de stabilité et de sécurité. Ce Karaochoeur est aussi un cri du cœur pour la paix, un appel à l’unité et à la réconciliation », a-t-il renchéri.
La troisième édition du spectacle « Karaochoeur » est une initiative qui célèbre la créativité et la résilience de la nation congolaise à travers les voix harmonieuses des artistes. C’est dans ce cadre que cette édition a rendu un hommage à ceux qui ont été touchés par les tragiques événements de l’histoire de la République Démocratique du Congo, à savoir le génocide commis sur les terres Congolaises dont le pays garde la mémoire de toutes les victimes de des violences.
« Leur souvenir est un rappel douloureux mais nécessaire des conséquences de la haine et de l’intolérance », a déclaré pour sa part Mme Carine Pala lors de son discours>> soulignant que
« Notre pays, la République Démocratique du Congo, est une terre riche en diversité culturelle et en potentiel créatif. Cette diversité, si précieuse, a souvent été mise à l’épreuve par les tumultes de notre histoire. Cependant, c’est cette même diversité qui nous offre aujourd’hui une opportunité unique de reconstruire notre nation sur des bases solides de paix, de tolérance, et de respect mutuel ».
« L’ONG Losanganya, que j’ai eu l’honneur de fonder, œuvre pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin dans les domaines de la mode et du théâtre. Nous croyons fermement que l’autonomisation des femmes est un levier essentiel pour le développement socio-économique de notre pays. Les femmes congolaises sont des piliers de la société, et il est crucial de leur offrir les moyens de s’épanouir, de s’exprimer et de contribuer pleinement à la vie culturelle et économique de notre nation », a-t-elle conclu.
Plusieurs groupes musicaux traditionnels et modernes ont agrémenté le festival « Karaochoeur » notamment le groupe musical féminin Nkento bakaji. Ils ont interprété des chansons comme : « Citoyens » de l’OK jazz, «Libala » de Tshala Muana, «Tout le monde samedi soir » de Zaïko, etc.
Il y a eu la prestation du groupe folklorique tetela, Losangania, coordonné par Carine Mpala et la prestation de femmes artistes comédiennes du groupe Karaochou. ACP/