Kinshasa, 10 avril 2024 (ACP).- La jeunesse congolaise a été appelée à manifester son intérêt pour le panafricanisme, lors d’un séminaire organisé mercredi, dans la commune de Kasa vubu, au centre de Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Il faudrait que les jeunes congolais et africains manifestent leur intérêt dans tout ce qui est africain, ne pas s’accrocher à un semblant de théories des connaissances entre guillemets universelles qui poussent justement l’homme noir dans une mondialisation mais hégémonique, l’obligeant à avoir des supérieurs et rester à l’état inférieur », a déclaré Pitchou Matouasilua, manager de l’Entreprise pour la mise en valeur de la culture, arts et services (EMIVACS).
« Cela ne favorise pas de chercher à exploiter ses potentialités, voilà pourquoi nous avons demandé à ce que l’africain puisse vivre son africanité comme il se doit et ne pas rester attaché totalement à la mondialisation », a-t-il ajouté. M. Matouasilua a aussi mis l’accent sur le lien entre Kimbangu et les autres penseurs pour éveiller la jeunesse sur la conscience africaine.
« Nous avons aussi voulu expliquer aux jeunes qu’ils ne doivent pas céder à cette manière de certains kimbanguistes qui s’accaparent du combat de Simon Kimbangu comme un bien privé de l’église, nous devons tous chercher à exploiter et bénéficier de Kimbangu comme un penseur, un guide pour tout africain », a-t-il dit. Pour sa part, Joseph olongo, président du conseil communal de la jeunesse de la municipalité de Makala, a invité les jeunes à comprendre leur mission afin de contribuer à l’émergence africaine.
« Si nous ne savons pas combattre pour notre liberté, il y a quelqu’un qui combattra pour notre esclavagisme. Aujourd’hui la jeunesse doit comprendre sa mission, celle de lutter pour promouvoir l’Afrique et non la voir comme interprétée par l’Occident », a-t-il martelé.
Promouvoir le panafricanisme pour lutter contre le sousdéveloppement
« Nous essayons de faire la promotion du panafricanisme pour pallier aux problèmes qui sont actuellement, notamment le sous-développement et l’acculturation afin d’espérer à une Afrique nouvelle », a déclaré l›écrivaine Grâce Kitenge, membre de la structure «Pensons Bercail».
« On a ciblé les jeunes parce que si souvent on dit que la jeunesse, c’est l’avenir de demain, voyant que celle-ci ne connait pas vraiment d’où elle vient, ça veut dire son histoire, c’est pour cela il faut d’abord la conscientiser pour que le lendemain soit rassuré », a-t-elle expliqué avant d’appeler la jeunesse en général au changement de sphère en quittant l›extravertie pour retourner mentalement et physiquement en Afrique en vue de chercher des solutions pour un continent meilleur. Cette première phase de ce séminaire s’inscrit dans la semaine culturelle de la conscience africaine lancée le 3 avril dernier par l’Entreprise pour la mise en valeur de la culture, arts et services (EMIVACS) en partenariat avec la structure « Pensons Bercail ». ACP/