Kinshasa, 09 octobre 2023 (ACP).- La promotion des œuvres locales pour populariser le cinéma congolais a fait l’objet d’un point de presse organisé lundi à l’Académie des beaux-arts, dans la commune de Gombe à Kinshasa, en RD Congo, en prévision de la 10ème édition du festival de cinéma.
« On a choisi cette année pour populariser le cinéma congolais parce qu’on s’est rendu compte que notre population adore bien les images et le divertissement, fort malheureusement, elle ne se divertit pas avec notre proposition, la plupart sont des œuvres de l’extérieur, voilà pourquoi en tant que créateurs nous voulons et pouvons proposer à notre population ce dont elle a besoin », a déclaré Kevin Mavakala, le coordonnateur dudit festival.
Et d’ajouter : « L’idéal est que nous puissions réfléchir ensemble avec les acteurs d’autres secteurs d’activités pour voir comment y arriver voilà pourquoi, on a eu à lancer pour cette édition des programmes comme « pré fickin tour » avec lequel, on a fait le tour de plusieurs quartiers et universités de Kinshasa, à part ça nous avons le programme « fickin film studio » créé exceptionnellement cette année, une industrie qui nous permettra d’avoir des gens qui maîtrisent le métier ».
Selon Kevin Mavakala, ces différents programmes s’inscrivent en même dans la formation des vendeurs de films.
« La production du cinéma ne se limite pas à donner de l’argent pour qu’un film soit fait, c’est tout un métier à part entière qui demande à ce qu’il ait une certaine connaissance ou maîtrise, il y a aussi des distributeurs et vendeurs de films, les réalisateurs ou producteurs ne vendent pas des films, ils s’arrêtent dans la fabrication, la particularité est que nous voulons former des gens qui vendent le cinéma », a-t-il renchéri.
Pour le chargé en événementiel, Henock Yombo, ces activités visent à croiser la vision des auteurs et producteurs du cinéma en RDC.
«L’objectif de ces journées sera de croiser la vision des auteurs et producteurs des séries congolaises Maboké avec celle des cinéastes de l’industrie moderne en mettant en exergue un mode de fonctionnement afin de trouver le juste milieu pour la facilitation et la décoration d’une puissance socio culturelle et économique en RDC », a-t-il dit, avant de signifier que cette rencontre se fera dans l’optique de créer un réseau professionnel.
« Il y aura aussi une journée réservée aux échanges et rencontres sur l’apport de la mode dans le cinéma pour démontrer les liens solides qui existent entre ces deux branches complémentaires car on ne peut pas faire le cinéma sans être bien habillé » a-t-il conclu.
Des productions cinématographiques axées le futur de l’homme congolais
Par ailleurs, le directeur général de l’Académie de Beaux-Arts, Henri Kalama Akulez a rappelé que l’un des objectifs poursuivis pour les organisateurs derrière cette messe du cinéma est de s’interroger sur la création d’une identité positive de la culture congolaise.
« Dans l’absolu, l’objectif dans cette organisation comme depuis le début est de s’interroger de manière constante sur qui étions nous et qui nous sommes, c’est -à -dire de se poser la question de savoir qui nous devons devenir, et on se posant cette question, nous nous mettons à travailler sur un chantier qui doit devoir nous transformer en un capital, qui nous devons devenir veut à ce que nous puissions produire des productions cinématographiques qui nous projettent dans l’avenir comme des acteurs avec lesquels on devait compter, voilà pourquoi la thématique de cette édition encourage une production valorisante pour créer des produits qui nous ressemblent et à ce que nous voulons être , c’est grâce à cette image vecteur d’ une identité positive que nous sommes engagés d’accompagner Fickin », a rappelé le DG de l’ABA.
Le festival international de cinéma de Kinshasa accueillera pour cette édition 114 films venant de 36 pays différents, dont 27 de la RDC, il présentera du 14 au 21 octobre une variété des films à catégorie documentaire, fictive et d’animations.
Un programme dénommé « Fickin studios » a été élaboré, afin de contribuer à la création des industries cinématographiques dans le pays.
Dans le cadre de FICKIN Film Industrie, un espace est créé aux jeunes réalisateurs, producteurs et distributeurs pour un accompagnement dans le métier.
Pour une première, des séries congolaises Maboké entre autres « Sens interdit » et « Tension » seront projetées en vue de promouvoir la production locale et populariser le cinéma congolais.
ACP/ODM