Kinshasa, 17 novembre 2023 (ACP).-La Rumba congolaise est considérée comme un cri d’espoir et de la résilience en ce temps difficile où l’Est de la République démocratique du Congo est menacée par la guerre, a fait savoir le délégué général du Centre Wallonie Bruxelles au cours d’un festival de la Rumba tenu à Kinshasa, a-t-on appris vendredi de l’organisateur.
« Rumba parade est un moment de fête, de partage et de l’unité où la musique devient le langage universel de la paix, étant un pouvoir unique, qui traverse les frontières, guérie les blessures, et souffle un sentiment de la paix », a déclaré David Thonon, délégué général du Centre Wallonie Bruxelles
Le délégué général a rappelé que le Wallonie-Bruxelles était l’un des grands contributeurs de l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine universel immatériel de l’Unesco, une reconnaissance qui témoigne la richesse culturelle du Congo et la contribution exceptionnelle de sa musique dans la diversité mondiale.
« Cette reconnaissance témoigne la richesse culturelle et l’héritage exceptionnel du pays. Elle est également de notre responsabilité à préserver et à promouvoir cette forme d’expression artistique, tout en relevant le défis contemporains telle que son authenticité face à la modernisation », a dit M. David Thonon.
Par ailleurs, l’artiste musicienne Tshala Mwana, d’heureuse mémoire, a été immortalisée à la soirée d’ouverture du festival « Rumba Mokili Mobimba », dans sa chanson « Badinabo ».
« Je suis très honorée d’être parmi les artistes qui ont prestées à ce festival ‘’Rumba mokili mobimba’’. J’ai immortalisé Tshala Mwana ce soir parce qu’elle est parmi les icônes qui a fait la fierté de notre pays durant son parcours musical. Je fais la musique rumba parce qu’elle est notre identité, la musique de nos ancêtres, elle transmet l’image culturelle de notre pays », a indiqué l’artiste Fayla Bowendi.
De son côté, le chanteur Jean Goubal a emballé le public au cours de ce festival avec ses différentes mélodies à succès, notamment «Bayibi Ngai bomwana » (On a volé mon enfance), « Elou », « Bombe anatomique » et autres.
La Rumba congolaise a été reconnue comme patrimoine immatériel de l’Unesco depuis 2021. C’est dans cette optique que ce festival est placé sur le partage d’expériences professionnelles autour de ce style entre jeunes artistes et les ainés afin de perpétuer la rumba dans le monde et assurer sa relève.
ACP/