Kinshasa, 14 décembre 2023(ACP).- La Rumba congolaise a été au centre d’un colloque organisé, jeudi, dans la commune de Kalamu, Ouest de Kinshasa, en République démocratique du Congo, dans le cadre de la cérémonie de célébration du 2ème anniversaire de son inscription comme patrimoine immatériel de l’Unesco.
« Fêtée chaque 14 décembre et consacrée comme patrimoine immatériel de l’UNESCO, la rumba congolaise a été au centre de ce colloque dans le but de sacraliser cette journée et de parler de ce grand héritage que détient la musique congolaise », a déclaré Michel Ngongo, l’initiateur du festival international de la rumba congolaise (Firc).
Et d’ajouter : «Le premier objectif était d’organiser cette journée du 14 décembre autour de la rumba, une date qui devenait pratiquement oublier, alors que c’est une date très significative pour les deux Congo et surtout pour l’histoire de la rumba, et le but de ce colloque c’est de rappeler à l’opinion nationale et internationale que cette date est significative et doit être prise en considération ».
Au cours de ce colloque, Michel Ngongo, aussi enseignant à l’INA, a abordé comme sous thème « les enjeux de la rumba comme patrimoine immatériel».
L’intervenant a présenté la rumba congolaise comme un élément encore abstraite et immatérielle car elle est restée jusqu’alors un concept.
«Par enjeu de la rumba comme patrimoine culturel immatériel, j’ai voulu présenter ce que l’on risque de perdre et de gagner au niveau de la rumba, en négligeant cette date historique, nous risquons sa disparition à force de ne plus parler de la rumba, parce que nous subissons actuellement la montée en puissance des musiques urbaines et des featuring ou des grands noms se laissent noyer par ce vent de nouveauté et de modernité avec les éléments spécifiques que nous avons », a-t-il affirmé.
Et de renchérir : « Nous pouvons faire valoir ce que nous avons de particulier dans ce bel héritage qui renferme pas seulement la musique mais aussi la danse la photographie ».
Le second intervenant, Herman Bangi Bayo, écrivain, journaliste et expert en musique congolaise a présenté une des grandes figures de la rumba congolaise, Tabu Ley Rochereau. « Il reste un grand nom et à surtout a beaucoup fait pour la promotion de la rumba congolaise ».
A l’en croire, cet artiste a laissé un grand héritage dans l’histoire de la rumba congolaise notamment son parrainage dans plusieurs orchestres à l’instar de « Zaiko langa langa », « Viva la Musica » et « Tuzayina ». Il a aussi inspiré la grande partie des musiciens de la troisième génération, il a été aussi promoteur des femmes artistes et tout ça c’est ce que la jeune génération est sensé connaître.
La rumba congolaise a été inscrite en date du 14 décembre 2021 dans la liste du patrimoine immatériel par l’Unesco. ACP/ACP