Lancement de la pré-saison au Centre culturel et artistique de l’Afrique centrale

Kinshasa, 13 février 2025 (ACP).- La pré-saison du Centre culturel et artistique des pays de l’Afrique centrale (CCAAC) axée sur la mobilisation patriotique, a été lancé, jeudi, au cours d’une conférence de presse organisée au sein de cette institution, dans la commune de Kasa-Vubu, au centre de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).  

«Nous avons mis cette pré-saison dans un mouvement global de mobilisation patriotique. Je disais la culture, c’est le peuple et elle a pour rôle d’éduquer aux valeurs citoyennes, elle a aussi pour rôle d’éduquer à la responsabilité patriotique. La perte de la culture est la perte même du sens que nous pourrons donner à l’ordre public », a déclaré Balufu Bakupa Kanyinda, directeur général du centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale.  

«Dans ce programme de pré-saison fluctuante qui  commence samedi avec un concert de solidarité pour la population de Kivu. Au centre de ce concert, il est prévu la prestation de l’orchestre symphonique kimbaguiste ». Ce concert est intitulé la « missa congo ». La «missa Congo » tire son nom de la  « Missa luba » qui est une liturgie mise en place lors de la colonisation par un franciscain belge en 1958.

Elle est un ensemble de chant de vénération incluant aussi le chant de magnificence qui est le « Kasala». La « +missa Congo+ est la réunion des pensées et des vénérations de tout le Congo pour son avenir », a  ajouté le cinéaste Balufu. D’après le directeur général de cette institution culturelle, Balufu Bakupu Kanyinda, ce centre a pour mission principale d’être un cadre d’expression et de  faire de la culture congolaise une économie de la culture et une industrie créative.

«La mission que nous avons reçues du chef de l’Etat,  Félix-Antoine Tshisekedi, c’est d’abord de dresser le chemin qui amène notre culture à une économie de la culture et à l’industrie créative »,  a indiqué l’orateur.   « ça veut dire,(…), la culture comme divertissement, c’est un endroit, sa mission, c’est être un lieu de rencontre des savoirs, c’est un lieu où nous souhaiterons que ceux qui savent viennent partager avec ceux qui veulent savoir», a-t-il  renchérit.

Le CCAAC  une institution de souveraineté culturelle

Le cinéaste  Balufu Bakupu Kanyinda estime que le Centre culturel et artistique des pays de l’Afrique centrale est un lieu de la souveraineté culturelle congolaise.   

«C’est la première fois que nous avons un endroit de souveraineté culturelle, la véritable définition de la culture c’est le peuple,  c’est-à-dire, on ne peut pas avoir une culture sans avoir un peuple. Donc, si on aime son peuple on aime sa culture», a martelé  le  directeur général du CCAAC.  

«Dans notre histoire et dans notre sociologie on utilise très peu le terme souveraineté culturelle. Nous avons raté notre souveraineté économique, nous n’avons jamais interrogé notre souveraineté spirituelle que nous avons perdue. Mais, nous ne pouvons pas perdre notre souveraineté culturelle parce que nous sommes bien vivants, puisque la véritable définition de la culture, c’est le peuple. Sans un peuple, il n’y a pas de culture, sans culture, il n’y a pas de peuple», a souligné Balufu Bakupu Kanyinda.

Six jours d’intense activité de mobilisation intellectuelle

La  pré-saison sous le thème : «Debout, peuple congolais!» est prévue du 15 au 20 février 2025.  Pour la direction du CCAAC, durant  six jours, ces activités vont plancher sur   une mobilisation intellectuelle et culturelle afin de contribuer à l’éducation de la population.  

«La thématique +Debout, peuple congolais’+ est une initiative de mobilisation intellectuelle et culturelle face à un environnement agressif qui ne nous respect pas. En effet,  ce projet, nous a  impacté fortement dans le contexte de trois décennies de guerres, une guerre d’extermination de notre peuple, une guerre de colonisation de notre espace vital, une guerre de vol de nos ressources naturelles et le résultat est connu nous avons 10.000.000 de morts du côté congolais plus 6.000.000 de déplacés internes», a expliqué Emmanuel Kabongo, professeur d’histoire à l’Université de Kinshasa. Sur scène, un concert symphonique de l’orchestre kimbanguiste et la chorale Luc Gillon  est prévu le 15 février pour la paix et la souveraineté ; le dimanche 16 février, il est prévu la  projection et débat sur le film : « Congo, le silence des crimes oubliés ».   

Dans le cadre de la  pré-saison,  une série  de conférences  est programmé  du lundi 17 au jeudi 20 février sur «les enjeux de la souveraineté nationale »,  notamment sur un Congo nouveau et une nouvelle constitution. ACP/

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