Le musée panafricain de musique doté de deux instruments par la RDC (Bokeme Guy Noel, envoyé de l’ACP à Brazzaville)

Brazzaville, 19 juillet 2023(ACP).- Deux nouveaux instruments d’art sonore, dont une harpe arquée du Kongo Central et une sanza de l’ex. Bandundu, en République démocratique du Congo (RDC), ont été offerts, au musée panafricain de musique, par l’entremise de la ministre de la Culture, arts et patrimoines.

« Le musée panafricain de la musique s’est enrichi de 2 (deux) nouveaux instruments. Il s’agit de ce lire traditionnel (une harpe arquée, instrument à corde pincés) et de cette Sanza en peau de tortue avec des lamelles en métal. Ce sont des instruments chers à nos danses qui sont profondément enfoncés dans les traditions de la RDC, un don que la ministre de la culture, arts et patrimoines Catherine Kathungu Furaha vient de nous doter. Nous la remercions énormément, à travers la RDC », a déclaré Dr Honoré Mobonda, membre du panel du mécanisme africain d’évaluation (MAEP) et directeur scientifique du FESPAM.

Et d’ajouter : « Nous la remercions énormément, je lui ai même dit que les deux Congo ne sont qu’un seul pays, comme l’ont chanté nos musiciens, Papa Wemba et Sel Bises  dans « Congo Moko », « Le Congo » de Franklin Bokata ainsi que « Ebale Ya Congo » de Kalé et Bombenga.  Je suis d’autant plus heureux que « biloko oyo ewuti Kaka na ngambu Awa, eza Mbala ya liboso te » Il a reconnu que c’était le 3 ème don de la RDC à ce musée, et que le premier instrument est joué à l’occasion de la naissance d’un enfant pour exprimer la joie et la richesse, et le second (Sanza ou Esanza) pour manifester également la réjouissance ». A l’occasion, la ministre Kathungu a lancé un appel à d’autres pays africains à soutenir l’identité africaine par des dons en instruments de musique traditionnelle pour alimenter ce musée. La Côte-d’Ivoire, le Sénégal, la Namibie et le Tchad ont  également fait des dons similaires dimanche dernier à Brazzaville,  constitués d’instruments de musique traditionnelle de leur pays respectifs, ce, au bénéfice du Musée panafricain de musique. Ceux-ci avaient été réceptionnés au Palais des congrès, par la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs du Congo/Brazzaville, Marie-France Lydie Hélène Pongault.

Fespam : la légende de la Rumba Jeannot Bombenga sur la scène du festival

La ministre de la Culture (RDC) dans les gradins entrain de suivre la prestation de Jeannot Bombenga

De nombreuses vedettes ont chanté sur la scène du FESPAM au stade Alphonse Massamba Débat, lors de la soirée de mardi, marquée par une riche programmation artistique Mais c’est la « légende vivante » de la Rumba congolaise, Jeannot Bombenga Wewando, sur qui les projecteurs se sont allumés le même soir, avec une ovation du public, comme ce fut le cas, dimanche, lors de son interprétation, avec brio,  au Palais des congrès de Brazzaville, de la chanson « Africa » de Grand Kalé et Déchaux.  « Qualifiée de moment unique, la prestation de dimanche était certes mémorable, mais c’est sa prestation sur la grande scène du festival qui  a été encore plus fascinante. Il a fait équipe, cette soirée, avec nous ses musiciens, nous, l’ensemble de son groupe qui l’avons accompagné pendant plus de 50 (cinquante) ans », a témoigné son bassiste, Mawete Masaka, alias Djo Mas « Parfois seul, d’autres fois en duo, il a abreuvé les mélomanes Brazzavillois de ses tubes qui ont construit sa renommée, entre autres,  ‘’Mado ‘’, ‘’ Lolo Brigitte ‘’, et  ‘’ Jamais kolonga’’ », a, pour sa part reconnu, Rigobert Ndonda, agent au ministère des petites et moyennes entreprises de Brazzaville. Face à un public certes, jeune et moins nombreux que lors de la cérémonie d’ouverture du Fespam, mais si enthousiaste pour ce qui est de  reprendre en chœur les refrains de certains des titres du répertoire du patriarche.

C’est ainsi qu’on a pu entendre Bombenga Fredonner,  de manière progressive, en exhibant des pas sur le podium, repeignant avec des couleurs, lors de son live, les titre qui ont rendu célèbre son orchestre « Vox Africa ». En outre, la vedette dont la voix nullement altérée par son âge avancé (89 ans), s’est adressée à la foule et aux organisateurs en français,  et en lingala, dès l’entame de sa prestation, soutenue par une attention chaleureuse de la foule qui a semblé avoir oublié que ce pilier de la Rumba congolaise et auteur-compositeur très prolixe compte à son actif plus des 250 (deux cent cinquante) chansons à succès et écrites par lui-même.

ACP/

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