Kinshasa, 12 mai 2022 (ACP).- Le parcours historique de la Rumba congolaise a constitué l’essentiel des interventions de la délégation de la RDC, à la 14ème édition du Festival des musiques urbaines (FEMUA) qui se déroulent depuis le 10 mai, dans la salle des spectacles de l’Institut Français d’Abidjan en Côte d’Ivoire.
De ses origines à nos jours, l’histoire de la Nkumba ou la danse de nombril, actuellement appelée Rumba congolaise a été racontée et illustrée de diverses manières par cette délégation conduite par la Ministre de la Culture, arts et patrimoine, Catherine Kathungu Furaha, et son collègue du Tourisme, Modero Nsimba. Dans son discours, la ministre Catherine Kathungu Furaha a salué l’historique-amitié entre les peuples de la RDC et ceux de la Côte d’Ivoire, avant de souligner que la Rumba congolaise a fait son entrée en Côte d’Ivoire en 1967, lorsque son le Président Houphouët Boigny avait invité le chanteur congolais Rochereau Tabu Ley, à dédier la chanson « Bel Abidjan » à la capitale qui abrite aujourd’hui le FEMUA.
Elle a confié que cette soirée rentre dans le vaste programme de la promotion de l’après inscription de la Rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, précisant que ce style de musique a également sa propre histoire, plusieurs langages, des variétés selon les écoles et les époques, une capacité interne de réinvention en tant qu’instrument social de transmission de messages.
L’appellation Rumba tire son origine de « Nkumba » qui signifie tout simplement la danse du nombril qui était exécutée suivant une certaine cadence musicale, à l’époque précoloniale, dans le Royaume Kongo et cette danse et cette musique n’avaient pas disparu avec la colonisation et même après l’indépendance, elle s’est plutôt diffusée en telle enseigne qu’au-delà même de l’espace de l’ancien Royaume Kongo, elle est devenue la marque déposée de l’ensemble du pays, disons mieux, élément de l’identité nationale.
Un programme d’enseignement de l’histoire de la Rumba congolaise dans les écoles
Par ailleurs, la ministre Kathungu a annoncé que son ministère développe une stratégie pour que l’histoire de la Rumba soit enseignée dans les écoles afin que certaines icônes continuent à survivre dans la mémoire et que les jeunes continuent à disposer des plusieurs sources d’inspiration.
La Rumba congolaise modernisée telle que pratiquée aujourd’hui remonte aux années 1930, en traversant des siècles et des frontières, jusqu’à se moderniser. Musique des villes et de la fête, elle a été aussi un symbole des indépendances africaines dans les années 60, notamment avec le célèbre titre « Indépendance cha-cha » de Joseph Kabasele alias Grand Kallé et son groupe l’African Jazz.
Au cours de cette soirée dédiée à la production artistique congolaise, les festifaliers ont aussi à l’exposition des richesses culturelles de la RDC, notamment dans les domaines de la sculpture, de la gastronomie, le défilé de mode avec en exergue le spectacle de sapologie , un courant d’hommes élégants et attachés à la Rumba congolaise. Le chanteur congolais Innocent Balume est parmi les prestataires à ce FEMUA pour le compte de la RDC. ACP/ZNG/RNL/Nig/MNI/ TKM/ MMC