Kinshasa, 08 août 2022 (ACP).- Les artistes visuels, Prisca Tankwey et Paulvi Ngimbi ont présenté samedi, à l’Académie des beaux-arts (ABA), au cours d’une séance de restitution dénommée : « Artiste Talk », le projet dit : « Mayangani », sous une vision d’un culte d’acceptation, en vue de créer des églises plus ouvertes et sans catégorisation des personnes.
Au cours de cette activité culturelle qui consistait à mettre au profit du public l’essentiel des résultats obtenus après leur recherche, les deux artistes ont exposé leurs œuvres qui abordent le thème de la tradition chrétienne coloniale et celle congolaise.
Pour eux, ce projet est une réflexion autour des espaces établis, sur des complexes liés à la peau ou encore au jugement à priori sur l’apparence extérieure d’une personne.
Ils invitent, à cet effet, la population à créer des cadres de neutralité et d’ouverture d’esprit, dans le but d’installer l’égalité entre humains.
Des œuvres qui brisent quelques dénotations sociales
Par ailleurs, Prisca Tankwey et Paulvi Ngimbi ont fait savoir que les œuvres qu’ils ont présentées, brisent certaines dénotations sociales, notamment avec l’utilisation des symboles mal perçus par la population, la disposition en spirale des chaises utilisées par les prêtres, mais aussi le fait de réaliser une coupole de l’Eglise catholique à basse hauteur dans l’idée d’exprimer sa non supériorité.
Outre ces dénotations brisées, les deux artistes ont aussi réalisé des œuvres qui montrent la cohabitation des églises avec des bars, notamment dans l’œuvre : « le délice de notre Dame » tirée de la scène du célèbre peintre italien, Léonard de Vinci, et la confrontation sonore de ces deux lieux dans les différents coins de la capitale congolaise.
« Mayangani », est un projet qui s’inscrit dans une stratégie artistique élargie, qui vise à ouvrir le champ de l’art sur une diversité de médium, afin d’initier les étudiants au professionnalisme, sous une logique d’interpénétration des disciplines. C’est une initiative de l’étudiante, Maïté Botembe Moseka, avec le concours de 15 (quinze) autres étudiants, réalisée au laboratoire « Kontempo Kinzonzi » et présentée au musée national et en Allemagne à Berlin à la « Hausderstatistik », indique-t-on. ACP/KHM/ODM/JFM/HBB