Kinshasa, 26 septembre 2024 (ACP).- Le secteur privé a été appelé, à financer la créativité culturelle et artistique, pour lutter contre la défaillance de l’écosystème culturel, en Rd Congo, lors d’un état des lieux des «industries culturelles créatives» du pays, organisé mercredi, dans le nord de la ville de Kinshasa.
«La contribution du secteur privé pour faire face à la défaillance de l’écosystème culturel en RDC, c’est de financer, être sponsor, il faut ensemencer par l’argent, je disais l’art appelle l’art, c’est ça qui nous reste. Il faut que nous ayons des millionnaires producteurs(…)», a déclaré le Pr.Lye M.Yoka, directeur général honoraire de l’institut national des arts(INA).
Le Pr. Émérite Lye M. yoka a déploré, le manque des structures sociales en RDC,sensées rentabiliser les efforts des jeunes artistes congolais.
« (…)le paradoxe est qu’ à côté du grand génie notamment des jeunes en matière de créativité, de l’énergie, c’est à dire le devoir de résilience de la jeunesse (…), il n’y a pas de correspondants, structures qui puissent booster, encadrer et rentabiliser cet effort là. Voilà l’essentiel de mon propos», a-t-il dit.
Et de poursuivre : «J’ai donné l’exemple de sondage et d’ enquête qu’il ya eus en février dans jeune Afrique sur les cinquante (50) champions de la créativité culturelle et artistique en Afrique, on ne cite même pas un seul congolais, ni la RDC, il faut qu’on réfléchisse à ça».
Une cinergie Publique-privée préconisée pour booster l’écosystème culturel en RDC
«D’abord la cinergie Publique-privée, nous tapons trop sur le publique, le gouvernement, comme quoi, il n’y a pas de politique culturelle (…). Dans ce pays là, qui produisent, ce sont des fonds propres, à force de publicités, productions et vues, ils se sont imposés eux-mêmes comme étant producteurs, c’est ça qu’il nous faut mais où sont les gens qui peuvent utiliser leur argent au service du bien de la culture ou de l’écosystème culturel», a préconisé le pr.Lye M.Yoka, parmi les solutions pratiques, pour rentabiliser et encadrer les efforts des artistes notamment les jeunes, dans le secteur de créativité culturelle et artistique en RDC.
Au cours de ce partage des savoirs, un bilan a été présenté sur l’état des lieux des industries culturelles créatives en RDC.
«Il y a eu en RDC, dans la diaspora en Afrique et l’occident des initiatives prometteuses autour des industries culturelles créatives avec leurs forces et faiblesses. En général, les faiblesses (…), l’étroitesse de circuit de financement, l’absence du secteur privé en tant que mécènes, sponsor, concentration des projets sur les axes Kinshasa, Goma, Lubumbashi (…)», a laissé entendre Lye M. Yoka
Et de renchérir : «comme forces, on peut citer, partant du Congo Zaïre : premières écoles d’arts, premières entreprises culturelles publiques, premiers studios d’enregistrement, l’organisation des jeux de la francophonie, les fortes individualité isolées (…)».
Cette activité, signale-t-on, a été organisée par le Laboratoire d’Anthropologie Contemporaine et du Développement ( LACDEV), en collaboration avec l’Institut français de Kinshasa.
Il est également prévu dans la même lancée, un état des lieux des «Enjeux et perspectives de la patrimonialisation des forêts du bassin du Congo», le 30 octobre prochain. ACP/C.L.