Le Tam-tam, instrument clé  de la genèse de la musique congolaise avant 1930, selon le journaliste  Clément Ossinonde

Kinshasa, 8 août 2021(ACP).- Le Tam-tam constitue l’instrument clé, de la genèse de la musique congolaise au moment de l’introduction des instruments traditionnels avant  les années 1930, d’après les résultats de recherche  chroniqueur  culturel congolais  Clément Ossinonde rendu public sir ma toile.

D’après ce journaliste, le tam-tam aura été le premier instrument de percussion ayant accompagné l’homme primitif dans ses activités de loisirs, servant ainsi d’outil pour créer et maintenir le rythme  de la danse et du chant, lors des événements.

 « Les noirs primitifs bantous devaient, ainsi qu’il en a eu toujours été, meubler leurs journées avec les trois grands mobiles d’action des hommes, qui les premiers ont habité notre terre, en quelque sorte, l’amour, la nourriture et la guerre »  relève-t-il, tout en soutenant qu’au Congo ou en Afrique bantou, la danse a  évolué plus vite que la musique, dans leur association avec le chant.

Au fils des ans, la danse et le chant accompagnés par les instruments ont donné naissance à la musique folklorique , issue des groupements ethniques transmis oralement de père en fils. Vers les années 1920,  le chant de la campagne s’invite en ville grace à la musique folklorique, entant qu’émanation de la musique traditionnelle.

Elle a donc eu droit de cité dans les centres urbains, où son exécution est strictement limitée par l’administration coloniale. « Dès lors l’on assiste à la floraison de groupes folkloriques,  de groupes de chants ou troubadours, qui ont admirablement forgé leur talent dans un esprit de solidarité pour mettre en valeur le caractère ethnique de leurs chansons et leurs rythmes ».

1924 : apparition des musiciens individuels  et éclosions de la musique populaire

Cependant vers les années 1924, l’on assiste  à l’apparition des premiers musiciens individuels ou vocaux de la musique populaire congolaise dont les tous premiers sont  les héritiers des formes traditionnelles de l’art vocal bantou. Leur musique se caractérise par des harmonies et arrangements simples de type populaire qui accordent une nouvelle forme d’expression,  s’adaptant dans les styles de l’époque : « Zebola », « Ekonda », « Aghaya », « wala », « Kebo, Zango, etc.
Ils jouaient avec les instruments locaux, avant de s’approprier plus tard  quelques instruments occidentaux.

En 1930, un petit nombre de foyers musicaux précurseurs de la musique congolaise moderne commencent à apparaître et font les beaux soirs des villes de Brazzaville et de Léopoldville. A cette époque favorable au développement de la danse, de la musique et de la vie nocturne , deux genres prédominants dans la musique dansante sont en concurrence ouverte. Ce sont les ensembles les plus caractéristiques des rythmes modernes composés d’auteurs-interprêtes qui chantent et s’accompagnent de deux à trois instruments modernes et ceux des groupes plus étoffés que l’on appelait alors « Société ». Ce sont des groupes vocaux typiquement congolais et très populaires, notamment dans leur action qui s’étendait à l’entraide et à la solidarité des membres.

C’était le début d’un processus qui va developper un genre de musique urbaine par les danses comme « Maringa » , « Polka Piké », etc avec des figures telles que Albert Loboko (Bonne Espérence), Bernard Massamba « Lebel » (Jazz Bohême), Manequin de la Jeunesse (François Bamanadio, Manoka Souleimane « De Saio », Camille Feruzi, Adou Elenga, etc.ACP/CKM/MMI

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