Le travail d’un chercheur de provenance, un moyen de retracer l’histoire des objets d’art

Kinshasa, 24 juin 2024 (ACP).- Le travail d’un chercheur de provenance a été considéré comme un moyen de retracer l’histoire des objets d’art depuis leur création jusqu’à leur entrée dans les collections publiques ou privées, au cours d’une  conférence,  mardi, à l’Académie des beaux-arts, dans le Nord de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). « La question de la recherche de provenance et de la restitution des biens culturels occupe une place croissante dans les débats internationaux sur le patrimoine. Cette démarche consiste à retracer l’histoire des objets d’art, depuis leur création jusqu’à leur entrée dans les collections publiques ou privées, afin d’éclairer les conditions de leur acquisition, souvent marquées par des contextes de violence, de pillage ou de domination coloniale », a expliqué Jean-Damascène Bwiza, professeur anthropologue à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa. «Et donc pour rendre justice, pour réparer, il a fallu, il fallait étudier la provenance des objets qui arrivaient dans les collections muséales, mais aussi des collections privées et surtout quand il était question des œuvres d’art qui arrivaient sur le marché d’art et qu’il fallait vendre en toute légalité et toute légitimité», a-t-il ajouté. Selon Jean-Damascène Bwiza, enseignant à l’Académie des beaux-arts Kinshasa et Anthropologue, les études de provenance sont avant tout un devoir pour les institutions des musées. «Je voudrais surtout rappeler, bien insister sur le fait que les études de provenance ou les recherches de provenance sont avant tout une obligation ou un devoir pour les institutions des musées, pour les collectionneurs d’œuvres d’art et également pour les maisons de vente aux enchères. Connaître la provenance des objets qu’ils disposent, connaître leur circuit depuis leur création jusqu’au dernier propriétaire », a-t-il poursuivi. Le directeur général de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa, Henri Kalama Akulez, a, à son tour, appelé les musées à redevenir des lieux de recherche, des lieux où on se ressource. Ce programme a été organisé par la structure dénommée « Ya Makanisi», une initiative de recherche du Parcours Peinture de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, en partenariat avec le Goethe-Institut. ACP/

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