Matadi, 13 mai 2022 (ACP).- L’Institut national des arts (INA) a présenté mardi un spectacle dénommé « Viva rumba », commémorant l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine immatériel de l’humanité en la salle de l’Alliance française de Matadi (AFM).
Ce spectacle, appuyé par l’INA, le Fonds de promotion culturelle, l’Assemblée provinciale du Kongo Central, l’AFM, ainsi que le centre culturel Perenco de Muanda, a retracé l’historique de la traite négrière ayant donné naissance au vocabulaire « Nkumba » ou le nombril, traduit comme « Rumba » par le colonisateur au Cuba.
Le directeur artistique de l’INA, le Pr. Narcisse Nkoko, a indiqué que la rumba dansée partout dans le monde tire son origine dans le Kongo Central. L’INA a décidé, avec la tenue de cette production dans la ville de Matadi, de faire le chemin de la rumba, commençant à Kinshasa jusqu’à Matadi, Boma et Muanda, a-t-il dit, soulignant qu’il s’agit de rentrer à la source, c’est-à-dire, la côte Atlantique où la rumba a commencé.
A cet effet, la troupe de l’INA a décrit l’esclavagisme sur la Route des caravanes jusqu’à l’installation des esclaves à Cuba où ils ont été condamnés à des durs travaux.
Pour le directeur artistique, la rumba est inscrite dans le patrimoine immatériel de l’humanité, c’est -à-dire, qu’elle a un statut autre que celui qu’elle détenait précédemment, soulignant que cette identité et marque déposée musicale doit être protégée et servir à redorer l’image de la RDC par le fait qu’elle soit un élément fédérateur.
De son coté, le directeur culturel et artistique de l’Alliance française de Matadi, Faustin Nsiku, s’est dit satisfait d’avoir accueilli des éminents professeurs de l’INA et des acteurs chevronnés venus présenter ce spectacle démonstratif de la rumba. ACP/ODM/ RNL/ CFM/ SGB