L’inhumation de l’artiste Tsaka Kongo prévue dimanche à Kinshasa

Kinshasa, 11 avril 2024 (ACP).- L’inhumation de l’artiste Edmond Masima Langu, alias Tsaka Kongo, est prévue le dimanche 14 avril prochain à la nécropole «Entre Ciel et terre», dans la commune de N’sele, au sud-est de la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a-t-on appris jeudi de source familiale.

« C’est donc dans la douleur et l’amertume que la famille dira adieu à Tsaka  ce dimanche 14 avril prochain au Nécropole entre Ciel et terre », a déclaré Margot Langu, fille ainée de l’artiste.

Et d’ajouter : «tout en espérant voir son combat pour la promotion de la  culture être reconnue par la communauté artistique qui lui rendra également un dernier hommage ».

Dans le programme des obsèques, tel qu’établi par la famille, il est prévu  samedi 13 avril une veillée mortuaire au Musée nationale et le dimanche 14 avril, la levée du corps à l’hôpital du Cinquantenaire  et suivie de l’enterrement à la nécropole entre Ciel et terre  en passant par la place des artistes.

Tsaka Kongo entre la scène et l’humanitaire

L’artiste musicien Edmond Langu Masima alias Tsaka Kongo, coordonnateur de l’Asbl « Artiste en danger » est décédé le 26 janvier dernier, au centre de santé « TVC médical » dans la commune de Ngiri-ngiri,  au centre de Kinshasa.

Né le 6 juillet 1957 à Kinshasa, chanteur, danseur et chorégraphe, Edmond Langu Masima, connu sous le nom de « Tsaka Kongo », ex-Chaka Zulu, sobriquet adopté lors de la diffusion du film sud-africain Chaka Zulu, sort en 1990, une chanson intitulée «démocratie».

Tube qui passait avant le journal de l’ex-Office Zaïrois de Radiotélévision (OZRT) et avant la diffusion de la plénière de la Conférence nationale souveraine. Il a œuvré aux côtés de Lita Bembo Libeki, avant de se séparer de ce dernier.

En 1994, il s’est produit à un festival de musique de Londala Bongwalanga, baptisé «Ngomo Africa », aux côtés de Manu Dibango, Aïsha Koné et Check Khaleb.

Chargé des affaires sociales de l’Union des musiciens congolais, (UMUCO), Tsaka Kongo a créé l’Association sans but lucratif, «Artiste en Danger », quand le guitariste Bombole wa Lokole, connu sous le petit nom de « Bolene », de Négro succès avait dû quitter l’hôpital par manque de moyens, alors qu’il était très souffrant.

Tsaka Kongo a participé à plusieurs projets, entre autres, « le Congo rend hommage à Tabu Ley”, avec la demande de la rebaptisation d’une avenue de Kinshasa au nom de cet artiste, pareille pour Lutumba Simaro. Le retour de l’artiste comédien Murumba à Kinshasa, après plus de 30 ans d’absence, rentre aussi dans ses actifs.

Initiateur du prix «l’artiste ne meurt jamais» et partenaire du ministère de la Culture, arts et patrimoines pour venir en aide à ses pairs, il a également mis en place la structure «Révolution culturelle » (REVOC) avec les artistes de toutes les disciplines confondues. Avec cette plateforme, Tsaka Kongo a saisi l’Inspection générale de finances (IGF) pour les droits des artistes.

À travers l’Asbl «Artiste en danger», il s’est impliqué pour l’assistance sanitaire de plusieurs artistes, mais aussi pour l’inhumation avec honneur de ceux décédés, notamment Pépé Kallé, Madilu, Lokuli, Papa Wemba, Pululu, Guy Mario, Daddy Dikambala et Defao.

Tsaka Kongo s’est engagé dans l’assistance sociale de plusieurs artistes en état de précarité pour solliciter de l’aide auprès des autorités et mécènes.

ACP/ODM

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