Kinshasa, 15 juin 2023 (ACP).- L’Institut national des archives (INACO) a été qualifié d’outil de mémoire et de culture devant bénéficier d’une protection, par la ministre de la Culture, au cours d’une conférence organisée, jeudi au Musée national de la République démocratique du Congo (MNRDC).
Elle a fait cette déclaration dans le cadre de la journée mondiale des archives commémorée le 9 juin de chaque année.
« Cette année, le Conseil international des archives insiste sur la protection par les nations de leurs institutions archivistiques et de la fonction d’archiviste. Votre mission s’adosse sur deux piliers fondamentaux, à savoir la mémoire, à travers les productions significatives des esprits anciens sur la Nation, précisément que les archivistes considèrent comme leur matière première et qu’ils ont donc pour rôle de conserver jalousement, d’une part. Et de l’autre, de la preuve que ces productions significatives constituent pour les générations présentes et à venir. Ce qui fait des archives pour chaque nation consciente, une de ses institutions les plus stratégiques. », a affirmé Catherine Kathungu Furaha, en s’adressant à l’assistance.
Et d’ajouter : « Le Chef de l’Etat attend beaucoup de vous de part son programme de numérisation des archives nationales. C’est un privilège pour l’INACO d’avoir en effet été compté par le président de la république, chef de l’Etat, parmi les institutions pilotes en la matière, mais aussi une charge et une responsabilité à la hauteur de laquelle je vous recommande de vous hisser diligemment et impérativement. Il n y’ a aucun doute qu’il y aura là d’ailleurs de nouvelles retombées pour l’INACO comme le laisse entrevoir la loi portant code numérique en RDC ».
La précarité de la gestion des archives au centre des préoccupations
Prenant la parole, le directeur général de l’INACO, le Pr Gyavira Mushizi Barhageranya, a déploré la précarité dans laquelle cette institution évolue en RDC. Il a invité l’Etat congolais à prendre conscience de cette situation, afin que des mesures idoines soient prises.
« Les archives sont en réalité le soubassement de la mémoire de chaque peuple. La célébration de cette Journée internationale est pour nous une occasion de sensibiliser sur l’importance des archives, et surtout sur sa gestion car, chaque peuple sérieux doit nécessairement veillez à ses annales. Celle-ci reste sans nul doute le fonds de mémoire de tout peuple», a-t-il rappelé.
Et de préciser: « le Congo notre pays a encore un grand défi a relevé en rapport avec la gestion de ses archives dont les 3 quart se trouvent encore en Belgique, ce, par manque d’infrastructures nécessaires pouvant le maintenir. Nous invitons par cette occasion l’Etat congolais ainsi que la population à prendre conscience de la gravité de cette situation, combien dangereuse pour la nation, et à travailler pour mettre à la disposition de l’INACO les moyens nécessaires devant permettre l’émergence de la gestion des archives de notre pays ».
Le thème national retenu pour cette année est : « Archives, transparence et gouvernance ». Une série d’activités visant à faire connaitre le métier d’archivistes ainsi que les opportunités que les archives présentent ont été organisées.
ACP/ODM