Kinshasa, 21 septembre 2024(ACP).- L’ouvrage «Course contre la honte», de l’écrivaine Reinette Mulonda, un voyage à travers la dignité et l’honneur de la culture congolaise, a été baptisé vendredi, par le vice-président de « l’Union des écrivains du Congo » (UECO), lors d’une cérémonie organisée, à Gombe, dans le nord de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo Congo.
«Je voudrais porter cet ouvrage sur les fonts baptismaux, au nom de l’Union des écrivains du Congo dont je suis l’actuel vice-président, et de l’Association des jeunes écrivains du Congo comme étant fondateur, ainsi que tous les écrivains présents et ceux qui nous ont quittés, je baptise Course contre la honte, et le souhaite plein succès et bon vent (…)», a déclaré Richard Ali, vice-président de l’Union des écrivains du Congo.
Richard Ali a aussi apprécié le travail remarquable réalisé d’après lui, par Grâce Bilola, actuellement présidente de l’Association des jeunes écrivains du Congo (Ajeco), et coordinatrice des éditions « Mesdames », ayant publié ledit ouvrage.
«Le thème de Reinette Mulonda, a été assez osé, pour mettre en avant, bien évidemment les difficultés et prototypes où une femme ne doit pas beaucoup travailler, et doit finir nécessairement au foyer, ça nous a paru être une bonne chose pour un premier lancement, non pas seulement par le thème, mais le contenu. Aujourd’hui c’est un honneur de voir vernir ce premier ouvrage et d’être celle qui publie son premier manuscrit», a dit pour sa part Grâce Bilola.
De son côté, l’auteur de ce nouveau pondu de deux cent vingt-sept (227) pages, dans le monde de la littérature congolaise, a fait remarquer que cet ouvrage s’inscrit dans le défi des humains en quête d’équilibre.
«Un humain qui n’est pas enraciné dans sa culture est appelé à disparaitre (…). Dans toute chose, il faut apprendre à remettre en question ce qui est notre, nos valeurs ancestrales, c’est de cette manière-là, que nous pouvons améliorer les choses », a dit Reinette Mulonda, insistant que cette oeuvre de l’esprit est l’histoire d’une longue observation de la société.
Et d’ajouter : «nous essayons de prouver que nous sommes les meilleurs, nous avons atteint un certain standing. En fait, nous avons une quête en permanence pour être nobles et être considérés dans la société comme des personnes ayant réussi».
L’histoire d’une jeune femme brillante et plein d’avenir rapporté à travers les extraits
« À 27 ans Raissa était une jeune femme brillante et incontestablement belle. Elle rêvait d’une grande carrière d’ingénieure, des voyages à travers le globe, d’un futur époux beau, amoureux, brillantissime, ambitieux, pétri de valeurs, et par-dessus tout, elle rêvait de remplir ses parents de fierté pour toutes les victoires et médailles que rapporterait leur petite fille car elle portait aussi la lourde responsabilité de valoir toutes les filles dont son père avait été privé de par sa naissance.
Elle chérissait chacun de ses rêves et y travaillait rudement elle n’était pas celles qui craignait de viser les étoiles (…) », a rapporté le premier extrait de ce roman.
Selon l’écrivaine congolaise, ces extraits ont été soigneusement choisis, pour représenter au-delà de l’histoire d’une femme, une réalité des destins qui s’entrecroisent.
«C’est l’histoire de plusieurs humains, je précise j’écris principalement pour les peuples bantous. Raissa est celle qui donne le ton, elle est entre la tradition bantou et ses valeurs (…) », a-t-elle martelé.
Reinette Mulonda Ta-Kasongo, médecin, énarque et activiste, a été nominée au prix littéraire Zamenga 2019, grâce à sa nouvelle intitulée « Fioti ». Ce nouveau livre, a signalé l’écrivaine, sera baptisé, au cours d’une conférence de presse prévue ce 20 septembre 2024.
Lauréate du prix Zamenga en 2019, Reinette Mulonda, s’est frayé une place dans le monde des écrivains congolais depuis un temps, pourtant médecin de formation. ACP/