Kinshasa,18 octobre 2022 (ACP).- Les organisateurs de la deuxième édition du festival Pianos de Kinshasa ont présenté, lundi, les pianistes de la deuxième édition de cette messe culturelle qui se tiendra du 23 au 29 octobre, sous le thème « les notes manquantes », au cours d’une conférence de presse organisée aux éditions Miezi dans la commune de Kasa-Vubu.
Selon le directeur artistique de cette activité, David Shongo Mwafunga, ce thème renvoie à la déportation transatlantique des corps, liée également à celle du blues, genre musical, vocal, et instrumental dérivé des chants de travail des populations Afro-américaines, en proie à la ségrégation aux Etats-Unis d’Amérique. « Les Notes manquantes sont des trous présents dans la structure de la mémoire du blues », a-t-il indiqué.
Il a relevé que le festival Pianos de Kinshasa travaille en collaboration avec des pianistes étrangers dans le but de partager des expériences avec ceux évoluant au Congo.
Pour ce faire, plusieurs Pianistes tant nationaux qu’internationaux sélectionnés sur base de leur expérience, et capacité de dialoguer avec l’instrument, prendront part à cette édition pour permettre aux Kinois de mieux vivre cette belle aventure, a-t-il dit.
Il sied de signaler que cette activité culturelle met en place un temps de recherche et de création pour les Pianistes invités à Kinshasa, afin de leur donner l’opportunité d’appréhender l’espace kinois dans sa complexité et contextualiser leurs propositions artistiques dans le cadre purement kinois.
David Shongo a estimé que le travail qui s’effectuera en équipe durant le festival complétera la note manquante du blues, le genre musical dont renvoie le thème de cette édition.
De leur côté, les différents pianistes ont laissé entendre leurs voix pour se faire connaître.
Pour Tyson Meya, Pianiste kinois, la deuxième édition du festival Pianos de Kinshasa constitue une occasion pour lui de se décloisonner, car, a-t-il avancé, que ses différentes prestations s’exécutent dans des endroits fermés. « Ça sera une première de faire du piano dans un espace ouvert, précisément à Kintambo-magasin où j’ai été programmé, j’ai donc préparé de la musique traditionnelle congolaise, mes propres compositions, et une belle performance autour du piano », a-t-il fait savoir, avant de remercier les organisateurs pour le choix porté sur sa personne.
Le pianiste Willy Ulumbo de Lubumbashi, a, lors de sa présentation, indiqué qu’actuellement le Congolais est perdu par rapport à sa culture, cela constitue un danger. « Nous avons des instruments traditionnels qui racontent l’histoire de notre culture et de nos différentes tribus, à savoir la harpe, la Kwita, Le badjo, la sanza» a-t-il souligné.
Exprimant sa satisfaction, la pianiste Allemande Lisa Kokwenda Schweiger a indiqué qu’à travers ce festival chaque pianiste va profiter de ce moment d’échanges culturel et artistique, qui permettra de se découvrir et de s’améliorer.
Il est également à noter que les Pianistes Johann Vacher (France), Dav Nation (Angola), David Shongo (RDC), Bouton Likembe et Taluyobisa, seront de la partie.
Prenant la parole, la présidente de la structure Studio 1960, porteuse de ce projet, Hadassa Ngamba, s’est dite satisfaite de la matérialisation de cette vision avant de remercier tous les Pianistes, ainsi que les différents partenaires de la deuxième édition du festival Pianos de Kinshasa. ACP/ODM/CL/Thd/NMM