Kinshasa, 22 septembre 2024 (ACP).- La pièce théâtrale ‘‘Mort en exercice’’ de l’artiste pluridisciplinaire Malafi Niamba de la République Démocratique du Congo (RDC) présentée au public samedi à l’espace ‘‘Mwindeurs’’ dans la commune de N’djili, à l’est de Kinshasa, a prôné la liberté d’expression artistique.
« C’est à travers une œuvre d’art qu’un artiste exprime sa pensée ou son opinion sur un fait ou phénomène dans la société. L’objectif de la pièce ‘‘Mort en exercice’’ que vous venez de suivre, est de diminuer les lacunes à la compréhension des lois ayant des liens au secteur culturel et artistique », a déclaré Malafi Niamba, acteur principal et metteur en scène de ladite pièce de théâtre.
Et d’ajouter : «Il s’agit d’une performance qui vise à outiller des compétences nécessaires aux artistes, juristes et à la population en général pour l’application de ces lois ».
Pour l’auteur de la pièce, ‘‘Mort en exercice’’ signifie en d’autres termes mourir en pleine fonction ou mourir pour et dans son élément. « Cette thématique me permet de retourner sur les traces et les traumatismes de la condamnation injuste, que j’ai subi pendant un mois de servitude pénale dans la prison centrale de Makala à Kinshasa, pour avoir dénoncer une arrestation arbitraire de 7 jeunes danseurs, qui réalisaient une vidéo dans un quartier à N’djili », a-t-il indiqué.
Sur le plan scénique, le spectacle est présenté en one man show sur une scène ouverte. Devant le public, l’artiste a décrypté une réalité personnelle à travers un scénario comique mais avec des scènes d’horaire qui dénoncent la souffrance vécue durant son incarcération au mois de juillet dernier.
« Dans la performance ‘‘Mort en Exercice’’, je suis en solo. Je me suis déguisé sur scène avec une tenue à la fois traditionnelle avec raphia et moderne avec une veste noire débrayée pour faire comprendre au public que la société d’aujourd’hui marche avec nos traditions mais aussi avec la modernité héritée de la mondialisation », a expliqué Malafi Niamba, au terme de son spectacle.
Et de conclure : « Ma couronne d’épines sur la tête est faite par l’artiste One »Shoot », qui est aussi performeur. J’ai utilisé ce genre de costume sur scène pour montrer à l’opinion nationale et internationale comment la liberté d’expression et la création artistique, sont-elles mises en danger par les censeurs ».
Il sied de noter que la pièce a été présentée dans le cadre de la célébration du 4ème anniversaire d’existence de la Maison culturelle des ‘‘Mwindeurs’’ qui œuvre dans le domaine de l’encadrement, de la promotion et de la programmation culturelle et artistique des jeunes dans le milieu urbain à Kinshasa.
Cette nouvelle création de théâtre a marqué également la rentrée des activités au sein de l’espace Mwindeurs qui intervient chaque année au mois de septembre.
ACP/