Un jeune mélange le slam et la Rumba dans son nouvel album

Kinshasa, 23 mai 2023 (ACP).- Le nouvel album « Qui je suis ? », du slameur  Carmel Makaya, dont la sortie est prévue cette année, mélange le slam et la Rumba congolaise, afin d’ajuster la pratique artistique dite Slam à la musique congolaise moderne, a indiqué lundi l’artiste.

« Le slam est défini comme une musique des mots. Malheureusement, il n’est pas très connu dans notre pays. Pratiquement, le Slam est une poésie chantée.  Je veux adapter cette pratique musicale à la Rumba, pour qu’à travers le slam, les fans de la rumba arrivent à comprendre que nous sommes artistes. Je ne prétends pas inventer la roue, parce que le slam existe depuis très longtemps quoi qu’il demeure encore incompris dans la majorité », s’explique Carmel Makaya dans un entretien avec l’ACP.  

L’artiste a précisé que ce premier album de sa carrière, qui est en préparation, dont le titre phare est « Qui je suis ? », adapte le slam à la rumba congolaise.

 « Je veux essayer d’apporter un plus à ce que les communs de mortels connaissent déjà, par rapport aux paroles et aux textes. J’ai toujours souffert d’une maladie, textuellement transmissible, c’est-à-dire, je veille plus sur l’écriture dans mes chansons. Comme une musique des mots, la beauté du slam ne réside pas d’abord dans la voix ou la mélodie, parce qu’auparavant le slam s’exécutait en a capella. L’artiste, seul, crée la mélodie et cherche des modulations au moment où il déclame son texte. Mais actuellement, la force du slam c’est l’écriture mieux, la plume », a-t-il souligné.

Né à Kinshasa, Carmel Makaya a été découvert par le public lors d’une prestation scénique à l’occasion de la célébration du 20ème anniversaire de la Radio Okapi.

Homme cultivé, le jeune slameur a fait des études littéraires. Il est détenteur d’un diplôme des Lettres à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). C’est aux débuts des années 2017 que Carmel Makaya a été initié au slam avant de perfectionner son talent grâce à ses recherches avec le concours de certains pionniers de cet art. Depuis trois mois, sa voix fait un intermède en mode poésie chantée pendant les tranches matinales à la Radio Okapi. ACP/ODM

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