Kinshasa, 29 mars 2021 (ACP).- La commissaire générale en charge de la Culture et des arts Yvette Tabu a recommandé aux femmes artistes membres de l’« aba génération zéro » à produire régulièrement des œuvres plastiques et visuelles qui prônent le respect des droits des enfants et de lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs.
Elle a fait cette recommandation lors de son intervention à la première édition de la journée de réflexion organisée par cette structure à l’intention des femmes artistes, sous le thème : « Batela avenir ya Bana », en français : « préserver le droit des enfants à une bonne éducation ».
Mme Tabu a indiqué que l’éducation est un droit humain, fondamental pour chaque humain, nécessitant une attention de toute la communauté pour aider l’enfant à y accéder. Elle a indiqué que cette éducation fait parfois face à plusieurs obstacles récurrents, notamment l’exploitation sexuelle des mineurs à des fins commerciales, déplorant le fait que cette pratique soit par moment encouragée par certains parents, la famille et des agents de l’ordre, dans le cas des enfants de la rue.
Elle a pour ce faire lancé un appel au gouvernement, aux parents et à l’ensemble des acteurs de la société civile à protéger les droits des enfants, car leur négligence constitue également un frein pour le développement du pays. Pour prévenir cette pratique, la commissaire générale a proposé quelques pistes de solution, entre autres : la sensibilisation des familles aux conséquences néfastes du travail forcé pour les enfants, la sensibilisation des enfants à leurs droits, ainsi que la création des centres accueil des enfants abandonnés et orphelins pour garantir leur sécurité et multiplier des plaidoyers auprès des politiques.
Il y a aussi la mise en place des systèmes d’épargne et crédits qui permettent aux familles de développer leurs activités pour créer l’augmentation des revenus des parents, estimant que la pauvreté de famille constitue aussi un autre frein.
L’art contribue à la santé mentale de l’enfant selon la psychologue Etiennette Mukwanga
Par ailleurs, Mme Etiennette Mukwanga, psychologue de son état, a planché sur l’apport de l’art à la santé mentale et le développement de l’enfant, affirmant que dans la pratique professionnelle on utilise l’art pour l’étude du « moi profond », ainsi que pour la prise en charge de la personne malade. « L’art permet aussi une décharge émotionnelle, l’art permet à se déstresser » a-t-elle déclaré. Parmi les autres intervenantes, l’on peut citer Mme Judith Masumu qui a abordé le thème Libertinage à la place de la liberté et Nancy Bolebole, qui a relevé la nécessité pour l’Etat d’asseoir une politique efficace de gestion des orphelinats et de prise en charge des enfants, etc.
Cette journée de réflexion avait pour but, d’après les organisateurs, de démontrer l’apport et la capacité des artistes femmes à promouvoir des évènements socioculturels, l’éducation et l’entrepreneuriat, afin de susciter un engagement des membres pour la scolarisation des enfants en situation difficile. Signalons que l’ « aba génération zéro » est une structure qui a déjà 4 ans d’existence avec comme mission la réappropriation du domaine de la culture et des arts par les artistes. ACP/Kayu/NiG/MNI