Kinshasa, le 05 juillet 2023 (#ACP_Debunkage).-HJ Hospitals disposeraient-ils d’un laboratoire destiné à l’achat et à la transplantation d’organes humains comme relayé sur les réseaux sociaux ?
Faux!
La nouvelle devenue virale sur les réseaux sociaux selon laquelle les hôpitaux HJ, de l’homme d’affaires indien Harish Jagtani, seraient dotés d’un laboratoire, situé en face de l’Usine de Panification de Kinshasa (UPAK) dans la commune de Ngiri-Ngiri, et dont la principale mission serait l’achat et la transplantation d’organes humains n’est pas avérée et, par ricochet une Fake news complotiste.
Des recherches ont été menées et il se dégage le constat selon lequel, ces affirmations sont dénuées de tout fondement et relèvent de la pure machination dans l’intention délibérée de semer la panique dans le chef de l’opinion publique.
De prime abord, le communiqué de ce 05 juillet 2023 estampillé par Sylvano Kasongo, Commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise (PNC) ville de Kinshasa est clair, sans ambiguïté et rassurant à ce sujet: « Il n’existe, à ce jour, aucune dénonciation d’une telle pratique auprès de la Police. Aucune structure sanitaire exerçant à Kinshasa n’a encore été saisie d’un quelconque cas de prélèvement d’organes humains comme insinué ».
Contacté par l’ACP_Debunkage, un médecin, pensionnaire des hôpitaux HJ, qui a requis l’anonymat a tenu à dissiper tout malentendu : « Les locaux en face de la boulangerie UPAK appartiennent bel et bien aux hôpitaux HJ. Cependant, leur érection poursuit son cours normal et, une fois fini, ils abriteront le siège de la fondation HJ », a-t-il déclaré. Et de renchérir : « Il n’existe, en Afrique centrale, aucun hôpital qui pratique la transplantation car celle-ci s’avère très onéreuse et nécessite une technologie de pointe ».
En outre, la transplantation est une pratique jusque-là prohibée en République Démocratique du Congo.
En guise de rappel, initiative du sénateur Prince Kahumba Lufunda, la proposition de loi sur la transplantation des organes, tissus ou cellules du corps humain, censée permettre à la RDC de se développer sur le plan sanitaire selon son auteur a été rejetée en seconde lecture par l’Assemblée nationale à l’issue de la plénière du 23 novembre 2022 et ce, bien qu’adoptée en première lecture par le Sénat le 10 décembre 2021. L’inopportunité de cette loi consécutive au fait que, non seulement la RDC est dépourvue de structures sanitaires sérieuses mais aussi et surtout, par le risque que cette pratique serve de commerce pour d’autres ont été les principales raisons évoquées par les députés nationaux pour motiver son rejet pur et simple.