Ankara exige au parti des travailleurs du Kurdistan de déposer les armes

Kinshasa, 06 mars 2025 (ACP).- Le gouvernement turque a exigé jeudi au parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), de déposer les armes «immédiatement et sans condition», après l’appel de son fondateur et chef historique Abdullah Öcalan, à dissoudre le mouvement, ont rapporté les médias internationaux.

«Le PKK et tous les groupes qui lui sont affiliés doivent mettre un terme à leurs activités terroristes et se dissoudre immédiatement et sans condition et déposer les armes», a déclaré Yaşar Güler, ministre turc de la Défense.

Cette exigence concerne tous les combattants kurdes turcs, qu’ils soient repliés dans les montagnes du nord de l’Irak, ou présents aux côtés des Forces de défense démocratiques (FDS), dans le nord-est de la Syrie.

En effet, le PKK avait favorablement répondu samedi dernier à l’appel de son chef historique Abdullah Öcalan, détenu depuis 26 ans, à dissoudre le mouvement et à mettre fin à quatre décennies de guérilla qui ont fait au moins 40.000 morts. Le PKK avait annoncé un cessez-le-feu à effet immédiat assurant qu’aucune de leurs forces ne mènera d’action armée à moins d’être attaquée.

Le président Recep Tayyip Erdogan avait aussitôt prévenu qu’Ankara poursuivrait ses opérations militaires contre les insurgés si les promesses n’étaient pas tenues, alors que le conflit a débordé les frontières turques depuis des décennies.

De leur côté, l’Irak réclamait le retrait de son territoire de l’armée turque comme des combattants du PPK, en cas d’accord de paix.

«Sur notre territoire nous ne voulons ni de l’armée turque ni du PKK (…), l’Irak veut le retrait de tous», a indiqué Qassem al-Aaraji, conseiller irakien à la sécurité nationale.

Menace à la sécurité régionale

Par ailleurs, le gouvernement turc a appelé à plusieurs reprises les nouveaux dirigeants de la Syrie voisine à expulser les combattants kurdes non syriens de leur territoire.

«Ce n’est pas seulement une menace pour notre sécurité, mais pour la région entière», a indiqué Hakan Fidan, ministre des Affaires étrangères.

À l’issue de quatre mois de dialogue initié par les autorités turques et conduit par le principal parti pro kurde DEM, M. Öcalan 75 ans, a lancé un appel pour la paix et une société démocratique, ordonnant au PKK de déposer les armes et de se dissoudre.

Il sied de noter que la Turquie a lancé en novembre 2022 l’opération aérienne « Griffe Epée » contre des positions kurdes dans le nord de l’Irak. Depuis 2016, elle a également lancé trois opérations d’envergure en Syrie et établi une zone tampon le long de sa frontière dans le nord-est du pays, où des factions pro-turques affrontent les FDS. ACP/JF

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