Kinshasa, 04 juin 2025 (ACP).- La Présidente de la Commission européenne a affirmé mercredi que grâce à l’euro, l’économie bulgare deviendra plus forte avec un accès amélioré aux financements, des emplois de qualités et de meilleurs revenus, ont rapporté les medias internationaux.
« Félicitations Bulgarie, grâce à l’euro, l’économie deviendra plus forte, avec plus d’échanges et des partenaires de la zone euro, un accès amélioré aux financements et des emplois de qualités », a déclaré Ursula von der Leyen présidente de la Commission.
« Plus d’investissements directs étrangers, et de meilleurs revenus », a-t-elle ajouté.
Selon les mêmes sources, la Bulgarie va devenir le 1er janvier 2026, le 21e État membre de l’Union européenne trois ans après l’entrée de la Croatie à adopter la monnaie unique. La Commission européenne après le feu vert de Bruxelles, a annoncé que Sofia remplissait les conditions pour entrer dans la zone euro.
La décision formelle doit être prise le 8 juillet par les ministres des Finances de l’UE, mais aucune opposition n’est attendue, alors que ce pays de 6,4 millions d’habitants, le plus pauvre du bloc, respecte l’ensemble des critères techniques.
La Banque centrale européenne (BCE) a également rendu mercredi un avis positif.
Un projet loin de faire l’unanimité
Dans ce pays membre de l’Union européenne depuis 2007, la perspective de rejoindre la monnaie unique est pourtant loin de faire l’unanimité. Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Sofia pour dire leur opposition. Le projet alimente la crainte d’une flambée des prix et nourrit la colère des europhobes.
Selon des sondages récents, près de la moitié des personnes interrogées refuse l’entrée du pays dans la zone euro dès l’an prochain.
« L’euro apportera des avantages concrets aux citoyens et aux entreprises bulgares », a affirmé Valdis Dombrovskis, commissaire européen à l’Économie, citant « des prix stables », « une épargne protégée » et « plus d’investissements ».
Il a également salué un « moment historique ».
« L’euro est plus qu’une simple monnaie. Après l’adhésion complète de la Bulgarie à l’espace Schengen plus tôt cette année, le pays se rapproche encore davantage du cœur de l’Europe », a-t-il dit.
Critères remplis
Dans un rapport publié mercredi à la demande de Sofia, la Commission européenne a conclu que la Bulgarie remplissait « les conditions pour adopter la monnaie unique ».
Ces critères économiques incluent la stabilité des prix, des finances publiques saines, une stabilité de la devise nationale (le lev), et des taux d’intérêts qui ne divergent pas trop des autres pays de l’UE.
La Bulgarie aurait souhaité adopter l’euro plus tôt, mais elle en avait été empêchée jusqu’ici en raison d’une inflation trop élevée.
Concernant le critère de stabilité des prix, la BCE a souligné qu’en avril 2025, le taux moyen d’inflation du pays sur douze mois s’est établi à 2,7 %, soit tout juste 0,1 point sous le plafond de référence.
« Cette évaluation positive ouvre la voie à l’introduction de l’euro par la Bulgarie à compter du 1er janvier 2026 », a déclaré Philip Lane, membre du directoire de la BCE, félicitant le pays « pour son engagement remarquable dans la mise en œuvre des ajustements nécessaires ».
Une zone euro de 350 millions d’habitants
La monnaie unique européenne a été créée au 1er janvier 1999 pour les transactions électroniques. Mais elle a pris une forme concrète en 2002, avec la mise en circulation des pièces et des billets, en remplacement des devises nationales de 12 États membres de l’UE dont l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne.
Ils ont été rejoints plus tard par huit autres pays : la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008, la Slovaquie (2009), l’Estonie (2011), la Lettonie (2014), la Lituanie (2015) et la Croatie en 2023.
La zone euro rassemble déjà 350 millions d’habitants, en attendant la Bulgarie. La monnaie unique est un symbole d’unité et de souveraineté européenne.
Tous les pays de l’UE se sont engagés en théorie à y adhérer dès qu’ils remplissent les conditions, mais aucun calendrier n’est fixé. Seule exception : le Danemark, qui a négocié une exemption après un référendum ayant rejeté l’euro en 2000.
ACP/UKB