Corée du Sud : le président déchu continue de résister à son arrestation

Kinshasa, 02 janvier 2025 (ACP).- Le président Yoon Suk-yeol a résisté jeudi à son arrestation, pour le troisième jour consécutif, depuis que son mandat d’arrêt a été lancé mardi et prendra fin le 06 janvier prochain, ont rapporté les medias internationaux.

« Je promets de me battre jusqu’à la fin contre les autorités qui cherchent à m’interroger sur la tentative ratée de la loi martiale », a déclaré Yoon suk-yeol, président Coréen.

Yoon Suk-yeol est accusé de « rébellion » et d’« abus de pouvoir » pour avoir tenté d’instaurer la loi martiale sur le territoire le 3 décembre dernier.

Son équipe juridique a intenté un recours contre le mandat d’arrêt, soutenant qu’il est « illégal et invalide ». Et le service de sécurité présidentiel a jusqu’à présent empêché les enquêteurs d’entrer, invoquant une loi interdisant les perquisitions dans les lieux contenant des secrets d’Etat, sans l’accord de la personne responsable.

Pour rappel, le tribunal avait demandé ce mandat d’arrêt après que le président déchu a ignoré trois convocations consécutives pour être interrogé.

Yoon Suk-yeol  est suspendu de ses fonctions, mais toujours officiellement en poste. C’est le premier président en exercice de l’histoire de la Corée à être visé par un mandat d’arrêt. Celui-ci peut être mis à exécution à tout moment.

Aucun remord depuis sa destitution

Après sa tentative d’imposer la loi martiale, Yoon Suk-yeol a été destitué par le Parlement le 14 décembre et est actuellement suspendu, dans l’attente que la Cour constitutionnelle valide ou invalide d’ici la mi-juin la destitution votée par les députés. Il reste sur le papier le président du pays, mais il fait l’objet d’une enquête pour « rébellion », un crime passible de la peine capitale.

L’ancien procureur de 64 ans n’a pourtant manifesté aucune contrition depuis sa destitution, allant jusqu’à envoyer un message de défiance à sa base. 

« La République de Corée est actuellement en danger en raison des forces internes et externes qui menacent sa souveraineté, et des activités des éléments antiétatiques », a-t-il écrit dans une lettre adressée à ses partisans.

ACP/JF

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