France : François Bayrou nommé Premier ministre

Kinshasa, 13 décembre 2024 (ACP).- Le président de la République française, Emmanuel Macron, a nommé vendredi 13 décembre François Bayrou au poste de Premier ministre, chef du gouvernement français, a appris l’ACP d’un communiqué de l’Élysée, cité par les médias internationaux.

« Le président de la République a nommé M. François Bayrou Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement », a déclaré l’Élysée.

Il succède à Michel Barnier, contraint de démissionner le 5 décembre dernier, après trois mois à son poste, à la suite d’un vote de censure historique à l’Assemblée.

M. Bayrou aura la lourde tâche de former un gouvernement susceptible de survivre à la menace de censure d’une Assemblée nationale sans bloc majoritaire, et de faire adopter un budget dont la France est pour l’instant privée pour 2025.

Le dirigeant centriste a finalement été préféré à d’autres noms qui ont circulé jusqu’au bout, comme celui de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, des ministres de l’aile droite de la macronie Sébastien Lecornu ou Catherine Vautrin. C’est le profil de l’ex-ministre de l’Industrie Roland Lescure, un macroniste social-libéral, qui a été poussé par le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, selon plusieurs sources proches des consultations.

En effet, François Bayrou a été l’un des premiers alliés de poids d’Emmanuel Macron, lorsque celui qui était encore ministre de l’Économie de François Hollande s’est lancé dans la course à la présidence, en 2017. L’ascension du maire de Pau intervient après des décennies de vie politique à des postes de premier plan, mais également marquée par des échecs : jusqu’à s’éclipser en faveur d’Emmanuel Macron en 2017, François Bayrou avait été candidat à toutes les élections présidentielles depuis 2002. Cela sans jamais atteindre le second tour.

Une fois dans la majorité présidentielle macroniste, le camp centriste du MoDem avait mené bataille à de nombreuses reprises pour une nomination de leur chef de file à la primature française.

Par ailleurs, les Insoumis ont déjà annoncé qu’ils voteront la censure du nouveau Premier ministre, conformément à ce qu’avait promis LFI en cas de nomination d’un Premier ministre non-issu du Nouveau Front populaire.

« Deux choix s’offriront aux députés : le soutien au sauvetage de Macron ou la censure. Nous avons fait le nôtre », a écrit sur X Mathilde Panot, cheffe des députés insoumis.

Le parti d’extrême droite Rassemblement national a lui annoncé qu’ « il n’y aura pas de censure a priori. Notre censure a priori aurait été engagée à l’encontre d’une personnalité issue de la gauche et issue de l’extrême gauche. Nous avions indiqué que nous étions prêts à ne pas censurer a priori une personnalité ou un profil qui serait issu de la droite et du centre », a déclaré Jordan Bardella, président du Rassemblement national.

ACP/JF

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