Kinshasa, 05 septembre 2024 (ACP).- Le nouveau Premier ministre Michel Barnier, a affirmé jeudi à l’hôtel de Matignon à Paris en France après sa nomination, qu’il y aura «des changements et des ruptures pendant son mandat », a appris l’ACP de source officielle française.
«Il y aura des changements et des ruptures pendant tout le temps que j’occuperai ce poste», a déclaré Michel Barnier, premier ministre français.
«Nous sommes dans un moment grave, j’aborde cette nouvelle page avec beaucoup d’humilité», a-t-il ajouté.
Il a affiché sa volonté sur la dette financière et écologique.
«Il s’agit de répondre, autant que nous le pourrons aux défis, aux colères, aux souffrances, au sentiment d’abandon, d’injustice », a-t-il dit.
«Nous allons trouver des solutions avec tous ceux qui voudront résoudre les difficultés nombreuses et profondes du pays », a-t-il renchéri.
Plus tôt ce jeudi, Emmanuel Macron a nommé l’ancien député européen au poste de Premier ministre, près de 60 jours après le second tour des législatives qui ont débouché sur une Assemblée nationale sans majorité. Un choix qui suscite de vives colères de la gauche, mais une réaction plus attentiste du Rassemblement national.
À 73 ans, Michel Barnier, issu des Républicains (LR), devient le plus vieux Premier ministre de la République, succédant au plus jeune Gabriel Attal, 35 ans, qui avait été nommé en janvier seulement et était démissionnaire depuis 51 jours. De son côté, Emmanuel Macron s’est attaché peu avant cette passation de pouvoir sur X (ex-Twitter) à rendre hommage au travail mené par Gabriel Attal.
« Avec le gouvernement, vous avez fait avancer le pays et contribué à son rayonnement dans un moment important. Au service de nos concitoyens, la France au cœur », a-t-il écrit.
«Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le président s’est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement », selon l’Élysée.
Engagé depuis 50 ans en politique, il a déjà connu presque toutes les fonctions : ministre des Affaires étrangères, de l’Agriculture, député, sénateur, commissaire européen, et plus récemment négociateur du complexe accord sur le Brexit. Il ne manquait que la mention chef du gouvernement. C’est désormais chose faite.
Michel Barnier cochait plusieurs cases essentielles pour le chef de l’État : plus d’ambition présidentielle affichée. Il s’avérait donc moins menaçant pour les ambitieux du camp macroniste. Il est une figure politique avec une identité à la fois européenne et conservatrice, qui ne devrait braquer ni l’aile gauche du camp présidentiel, ni Les Républicains, ni le Rassemblement National, arbitre assumé d’une nomination penchant à droite.
Le nouveau Premier ministre va donc devoir trouver une équipe pour gouverner susceptible d’échapper à la censure parlementaire. Les premières réactions à la nomination de Michel Barnier laissent entrevoir ce que pourrait être ce gouvernement de coalition. ACP/C.L.