Kinshasa 20 novembre 2024(ACP).- Le bureau de l’Assemblée nationale française a acté mercredi la création d’un «groupe d’amitié» France-Palestine, a-t-on appris des médias internationaux.
«La création d’un groupe d’amitié France-Palestine est une décision à la portée hautement symbolique, alors que la création d’un tel groupe requiert normalement la reconnaissance d’un Etat », a rapporté la source.
Une demande du même type avait été formulée en mai, sans aboutir, car ces groupes d’amitié impliquent normalement l’existence d’un Parlement dans l’État, la reconnaissance de l’État par l’ONU, et des relations diplomatiques avec la France, rapporte la même source. Mais la gauche est devenue depuis majoritaire au sein du bureau de l’Assemblée, organe qui réunit autour de la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, les vice-présidents, questeurs et secrétaires de la chambre basse.
La création du nouveau groupe est une décision hautement symbolique, que certains perçoivent comme un pas vers la reconnaissance d’un Etat palestinien. La présidente du groupe LFI-NFP à l’Assemblée, Mathilde Panot, l’a qualifié sur X de «victoire lumineuse dans la nuit noire qui s’abat sur le peuple palestinien», pressant la France à «reconnaître l’Etat de Palestine pour que les Palestiniens ne soient plus exilés de leur propre terre». L’insoumise a également félicité la porteuse du projet, Nadège Abomangoli, qui elle aussi rappelle que «le gouvernement doit immédiatement reconnaître la Palestine».
Ces groupes d’amitié impliquent pour le pays concerné, selon des critères d’agrément définis en 1981, l’existence d’un Parlement de relations diplomatiques avec la France, et l’appartenance du pays à l’ONU. Or, «la France ne reconnaît pas l’Etat de Palestine», a souligné Gabriel Attal (Ensemble pour la République) dans une lettre adressée, à la présidente de l’Assemblée nationale ayant pour objet de lui faire part de son «opposition à cette décision».
C’est pourquoi jusqu’à ce jour, les relations entre la France et la Palestine faisaient l’objet d’un groupe d’études à vocation internationale, présidé par le secrétaire général adjoint du Mouvement démocrate (MoDem) Richard Ramos.
La désignation du président de ce groupe d’amitié pourrait avoir lieu le 25 novembre prochain. Richard Ramos pourrait être candidat. ACP/C.L.