Kinshasa, 26 août 2024(ACP)- L’Onu a annoncé lundi la suspension de ses opérations humanitaires dans la bande de Gaza, après la publication par Israël d’un nouvel ordre d’évacuation visant Deir al-Balah, dans le centre de l’enclave palestinienne, a-t-on appris, de source onusienne.
«L’Onu a été obligée d’interrompre ses opérations humanitaires dans la bande de Gaza, lundi, en raison d’un nouvel ordre d’évacuation israélien visant Deir Al-Balah, dans le centre du territoire palestinien», a déclaré un haut responsable onusien.
«Nous devons trouver des solutions. Si cela veut dire arrêter vingt-quatre ou quarante-huit heures et repartir à zéro, nous devons le faire, mais nous ne partons pas. Nous devons être là pour fournir le plus [d’aide] possible », a-t-il ajouté.
«Désormais, le défi est de trouver un endroit pour repartir à zéro et fonctionner efficacement », a-t-il dit.
L’armée israélienne a mené, lundi, des frappes meurtrières dans la bande de Gaza, au lendemain d’une escalade à la frontière israélo-libanaise où la tension avec le Hezbollah ne cesse de monter depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien.
Pendant ce temps, les médiateurs égyptiens, qataris et américains tentent toujours d’obtenir un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, assorti de la libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens. Un nouveau cycle de négociations a débuté jeudi au Caire avec les Israéliens. Le Hamas est engagé dans une guerre contre Israël déclenchée par son attaque sans précédent le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1 199 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) à partir de données officielles.
Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 105 sont toujours à Gaza dont 34 déclarées mortes par l’armée. La campagne militaire israélienne lancée en représailles a fait 40 405 morts et 93 468 blessés dans le territoire palestinien, selon le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dimanche, sans que ces données aient pu être vérifiées.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre, l’Onu a parfois dû « retarder ou faire une pause » dans ses opérations, « mais jamais au point de dire concrètement que [l’organisation] ne pouv[ait] plus rien faire » comme c’est le cas désormais. Toutefois, le haut responsable a assuré que l’Onu souhaitait malgré tout vouloir reprendre les opérations dès que possible. ACP/