Guinée : les forces vives réitèrent leur décision pour le départ de la junte

Kinshasa 26 décembre 2024(ACP)-. La plateforme des Forces vives, qui regroupe des partis d’opposition et des organisations de la société civile a réitéré jeudi sa décision pour le départ de la junte militaire à partir du 31 décembre 2024, a appris l’ACP des medias internationaux.

«Les Forces Vives de Guinée réitèrent leur décision de ne plus reconnaître, à partir du 31 décembre 2024, la junte, Car cette date était la limite qui avait été avancée pour le retour à l’ordre constitutionnel. Elles exigent la mise en place d’une transition civile en janvier 2025», a déclaré Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou, porte-parole des forces vives.

C’était la date limite promise pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée, celle aussi qui avait fait l’objet d’un accord avec la Cédéao. Finalement, il y a deux semaines, le porte-parole du gouvernement a confirmé que la date ne serait pas tenue, évoquant une deuxième phase, la « refondation de l’État », sans donner plus de précisions.

Évoquant l’arrogance et l’irresponsabilité du gouvernement en plus de la mauvaise gouvernance de la Guinée, « les Forces Vives de Guinée invitent l’ensemble des citoyens guinéens, civils et militaires, de l’intérieur comme de l’extérieur, à se mobiliser avec la plus grande combativité, pour exiger le départ de la junte et la mise en place d’une Transition civile ».

Les forces vives de la Guinée vont initier des manifestations pacifiques dans les rues et sur les places publiques. Celles-ci commenceront le 6 janvier 2025 dans le Grand Conakry et continueront ultérieurement dans les préfectures de l’intérieur.

Une transition qui dure. C’est ce que dénoncent les Forces Vives de la Guinée qui annoncent qu’elles ne comptent pas reconnaître le président de Transition Mamadi Doumbouya au-delà du 31 décembre 2024.

En effet, cette position déjà affirmée par les Forces vives guinéennes a été réaffirmée, dans une déclaration commune. Comme une sorte de détermination face à une transition qui dure et dont personne ne semble voir l’issue depuis la chute en septembre 2021 du régime d’Alpha Condé.

Un «ras-le-bol à tous les niveaux»

« Nous parlons d’une situation de fête parce que ce mandat – que nous appelons le chronogramme de la Transition – que les autorités de la Transition se sont octroyées et, par le bénéfice du doute, qui a été accepté par le peuple de Guinée et la communauté internationale, arrive à terme.

Sans pour autant qu’il y ait aucune responsabilité en termes de démarche technique, administrative et sociopolitique pour dire quels sont les faits qui ont concouru au non-respect de ces engagements », précise Abdoul Sacko, le coordinateur du forum des forces sociales de Guinée, une des organisations signataires.

« Il n’y a aucune démarche pertinente, visible et perfectible de retour à l’ordre constitutionnel. La responsabilité voudrait que nous nous engagions à travailler, à informer et à mobiliser le peuple pour aller vers une transition civile, en respectant et donnant du contenu à cet engagement. Donc, une fois encore, nous sommes face à une situation où c’est le ras-le-bol à tous les niveaux », a-t-il déploré. ACP/C.L.

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