Kinshasa, 03 sept 2024 (ACP). – La Turquie a déposé officiellement mardi une demande d’adhésion aux Brics pour sortir de l’Union européenne et des Etats-Unis, a appris l’ACP de source officielle turque.
«La Turquie veux sortir de la dépendance économique de l’Union européenne et des Etats-Unis, voilà la raison de la demande de son adhésion aux Brics », a déclaré la source.
«L’intérêt de la Turquie n’est pas nouveau, mais il est donc aujourd’hui officiel. Si sa demande est acceptée, Ankara serait le premier membre de l’Otan à intégrer les Brics à l’heure où ses relations avec les États-Unis et l’Union européenne sont de plus en plus tendues », a précisé la source.
Selon la même source, Ankara tente de redessiner son rôle sur la scène internationale en diversifiant ses alliances.
Le processus d’adhésion au Brics reste complexe, la demande turque devrait être discutée lors du prochain sommet fin octobre.
L’augmentation des BRICS,une force face à la démographie déclinante des Occidentaux
L’augmentation des BRICSune force face à la démographie déclinante des Occidentaux Les BRICS sont d’abord une puissance démographique, regroupant près de la moitié de la population mondiale.
Deuxièmement, avec l’arrivée du ténor de l’Opep, le royaume saoudien, des Émirats et de l’Iran, l’organisation devient de fait une nouvelle puissance énergétique, représentant 44 % de l’offre mondiale de pétrole. Un levier capital en cas de crise. Et c’est dans le commerce de l’or noir que la substitution au dollar a commencé. Pour leurs exportations d’hydrocarbure, les Émirats et l’Arabie saoudite acceptent dorénavant les règlements en roupie indienne ou en yuan chinois.
Il y a vingt ans, BRIC n’était qu’un acronyme inventé par un économiste de la banque américaine Goldman Sachs. Pour désigner les grandes économies prometteuses : le Brésil, la Russie, l’Inde, et la Chine. Dix ans plus tard, c’est devenu une organisation intergouvernementale, rapidement rejointe par l’Afrique du Sud avec le renfort depuis ce premier janvier de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l’Iran, l’Égypte et l’Éthiopie, tous invités lors du sommet d’août 2023, les BRICS apparaissent comme un nouveau pôle agrégeant les intérêts du grand Sud. Même si l’Argentine a fait marche arrière, après l’élection de l’ultra-libéral Javier Milei, d’autres pays se bousculent pour en faire partie. Comme le Pakistan, le Nigeria, l’Algérie, voire la Turquie.
Enfin, les Brics apparaissent très fragilisés par leurs différends historiques comme le conflit aux frontières entre la Chine et l’Inde. Malgré toutes ces divergences, ils ont une aspiration commune : s’affranchir du dollar, et dans la foulée de la domination du FMI et de la banque mondiale. C’est la grande affaire des BRICS, leur ambition et leur ciment. C’est d’ailleurs la priorité fixée par la Russie qui assure cette année la présidence des BRICS.
Le groupe des Brics est une coalition économique formée par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Elle plaide notamment pour une refondation des institutions internationales afin de refléter l’émergence de nouvelles puissances. L’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Iran ont officiellement rejoint l’organisation cette année.