Kinshasa, 17 février 2025(ACP).-Des responsables américains doivent rencontrer mardi leurs homologues russes en Arabie Saoudite pour préparer le sommet « Trump-Poutine » sur la fin de la guerre en Ukraine, ont écrit les médias internationaux.
« Le secrétaire d’État, Marco Rubio, le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, et l’envoyé pour le Moyen-Orient, Steve Whitkoff, doivent rencontrer leurs homologues russes en Arabie Saoudite pour préparer le Sommet Trump-Poutine sur l’Ukraine », ont rapporté les sources.
Selon les mêmes sources, cette rencontre intervient moins d’une semaine après un entretien téléphonique entre les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine. « Nous voulons tous deux arrêter les millions de morts dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine », a déclaré Trump sur son réseau Truth Social, ajoutant que « le président Poutine a même utilisé le slogan très fort de ma campagne ‘’L-O-G-I-Q-U-E’’.
L’Ukraine ne devrait pas participer aux pourparlers, malgré les déclarations contraires de Trump la semaine dernière. Cette absence inquiète Kiev, qui craint « un accord avec les Russes ne comprenant pas de garanties de sécurité solides », après trois ans de résistance à l’invasion russe.
Vendredi dernier, Rubio et le vice-président J.D. Vance ont rencontré Volodymyr Zelensky à la conférence de Munich sur la sécurité. Le lendemain, Rubio s’est entretenu avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Selon le département d’État américain, Rubio « a réaffirmé l’engagement du président Trump à mettre fin au conflit en Ukraine ». Le ministère russe des Affaires étrangères a précisé que les deux hommes ont convenu de « lever les obstacles à la coopération créés par l’administration Biden » et de préparer un sommet Trump-Poutine, ont poursuivi les sources.
Le précieux rôle de médiateur
Ce ne serait pas la première fois que l’Arabie Saoudite deviendrait le théâtre de négociations. Les 5 et 6 août 2023 déjà, le port saoudien de Djeddah organisait des pourparlers sur la guerre en Ukraine. Un choix qui, à l’époque, avait fait réagir, tant le Royaume saoudien n’avait jamais fait de ce conflit une priorité diplomatique.
Le pays du Moyen-Orient entretient de bonnes relations avec la Russie, son alliée dans l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep +), avec qui il se classe respectivement deuxième et troisième des plus grands producteurs de pétrole dans le monde (derrière les Etats-Unis). Mais également avec Washington qui, durant la présidence de Joe Biden, apportait un fervent soutien à l’Ukraine.
L’Arabie saoudite se trouvait donc, jusqu’à l’investiture de Donald Trump, face à un « exercice d’équilibriste ». « Maintenant que Donald Trump tend les bras à Vladimir Poutine, l’Arabie saoudite n’est plus confrontée à ce dilemme. »ACP/JF