L’armée française quitte définitivement la Côte d’Ivoire en 2025

Kinshasa, 3 décembre 2024 (ACP/xinhua).- La base militaire française située à Port-Bouët, commune d’Abidjan, qui abrite l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, sera définitivement rétrocédée aux Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) entre juillet et août 2025, a-t-on appris mardi de l’agence chine nouvelle.

Cette base, occupée par le 43e bataillon d’infanterie de marine (BIMA) française, sera baptisée Camp général de Corps d’armée (GCA) Ouattara Thomas d’Aquin, en hommage à l’homme qui fut le premier chef d’Etat-major général des Armées ivoiriennes entre 1961 et 1974.

Selon les FACI, le processus de transition à cet égard a déjà été entamé, le Comité de pilotage mis en place pour coordonner le transfert se réunissant régulièrement, avec la réduction progressive du personnel et du matériel français, ainsi que la cohabitation en cours entre les forces des deux parties sur la base de Port-Bouët.

A terme, la base sera occupée par le 1er Bataillon de Commandos et de Parachutistes de Côte d’Ivoire. Un centre de formation logistique et une école régionale des Systèmes d’information et de communication (SIC) y seront ouverts.

Pour rappel, le 17 septembre 2024, la France a officiellement rétrocédé aux FACI le camp d’entraînement de Lomo Nord, situé dans le centre du pays.

Rétrocession et mutation du camp de Port-Bouët

Le processus de rétrocession en cours depuis plusieurs mois se concrétisera entre juillet et août 2025.

D’ici là, un comité de pilotage mixte FACI-FFCI (Forces françaises en Côte d’Ivoire) supervise la transition.

Ce comité se réunit régulièrement pour gérer la réduction progressive des effectifs et des équipements français, la cohabitation entre les deux armées sur la base et la rédaction des documents juridiques nécessaires. Déjà, le camp d’entraînement de Lomo Nord a été cédé aux FACI, marquant une première étape vers l’autonomie complète.

Un camp au service de la formation militaire ivoirienne

Le camp de Port-Bouët accueillera à terme le 1er Bataillon des Commandos et des Parachutistes, une école régionale des systèmes d’information et de communication (SIC) ainsi qu’un centre de formation logistique. Ces infrastructures renforceront les capacités opérationnelles des FACI et leur autonomie stratégique.

Maintien d’un partenariat militaire opérationnel

Malgré le retrait des troupes françaises, la coopération militaire ne prendra pas fin. Des entraînements conjoints, l’échange de stagiaires et l’accès aux écoles de formation françaises resteront possibles.

Ce modèle est similaire à celui déjà en place avec d’autres partenaires internationaux, tels que l’armée américaine et plusieurs nations impliquées dans l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT).

ACP/JF

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