Syrie: de violents combats opposent l’armée aux islamistes dans le centre du pays

Kinshasa, 3 décembre 2024(ACP).- De violents combats ont opposé mardi l’armée syrienne à une coalition de rebelles dirigée par des islamistes radicaux, qui tentent de progresser vers la ville stratégique de Hama, dans le centre de la Syrie, a appris l’ACP des médias internationaux.

«De violents affrontements se déroulent dans le nord de la province de Hama alors que l’aviation russe et syrienne mène des dizaines de frappes sur les positions des rebelles », a rapporté la source.

Selon la même source, les rebelles ont pu prendre le contrôle de plusieurs villes et villages dans la région de Hama, des dizaines de chars et de véhicules militaires de l’armée syrienne sont abandonnés sur la route menant dans cette région.

 L’armée syrienne avait annoncé avoir envoyé des renforts vers la région, qui ont permis de ralentir la progression des rebelles au cours des deux derniers jours.

Le gouvernement irakien appelé à envoyer des troupes

Un influent groupe armé irakien pro iranien a appelé les autorités de Bagdad à dépêcher des troupes en Syrie pour soutenir le gouvernement face aux rebelles qui ont lancé une offensive fulgurante dans le nord du pays voisin.

«Notre avis est que le gouvernement irakien doit prendre l’initiative d’envoyer des forces militaires régulières, en accord avec le gouvernement syrien, car ces groupes représentent une menace sur la sécurité nationale de l’Irak et de la région», a indiqué dans le communiqué le porte-parole des Brigades du Hezbollah.

Les Brigades du Hezbollah font partie du Hachd al Chaabi, coalition d’anciens paramilitaires, officiellement intégrés depuis plusieurs années aux forces irakiennes régulières. Dans le conflit en Syrie déclenché en 2011, elles avaient déployé des combattants aux côtés des forces du régime de Bachar Al-Assad.

 L’Irak est encore traumatisé par la conquête de près d’un tiers de son territoire après une offensive fulgurante des jihadistes du groupe État islamique (EI) en 2014. Les jihadistes avaient été mis en déroute en 2017.

Les appels à la désescalade se multiplient

Par ailleurs, les appels à la désescalade se sont multipliés face à l’offensive des rebelles qui se sont emparé de vastes régions du nord de la Syrie, faisant craindre une reprise des combats à grande échelle après plus d’une décennie de guerre civile.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « alarmé par la récente escalade de la violence » en Syrie et a appelé à une « cessation immédiate des hostilités ».

Il s’est également inquiété de l’aggravation de la situation sanitaire, à cause des corps non enterrés et du manque d’eau potable.

Washington a exhorté « tous les pays » à œuvrer pour une « désescalade ».

« Nous attendons de tous les pays qu’ils utilisent leur pouvoir et leur influence pour œuvrer à une désescalade, la protection des civils et, à terme, faire avancer le processus politique », a déclaré Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain.

L’Union européenne a « condamné » les frappes russes « sur des zones densément peuplées ».

« Nous condamnons les frappes aériennes de la Russie sur des zones densément peuplées et son soutien continu à la répression du régime d’Assad», a affirmé Anouar El Anouni, porte-parole aux Affaires étrangères de l’UE.

ACP/JF

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