Le Sénégal signe des contrats de migration avec l’Espagne et le Qatar

Kinshasa, 2 février 2025 (ACP).- Le gouvernement sénégalais a annoncé dimanche la signature de contrats de migrations circulaires avec l’Espagne et le Qatar pour une durée de trois mois renouvelable pour travailler dans l’agriculture, ont rapporté les medias internationaux.

« 300 travailleurs sénégalais iront en Espagne pour une durée de 3 mois renouvelable pour travailler dans l’agriculture. Quant au Qatar, il offre 1.000 contrats à diverses expertises sénégalaises », a déclaré Amadou Chérif Diouf, secrétaire d’Etat.

Selon le ministère espagnol du Travail, cet accord vise à garantir des mouvements migratoires sûrs, ordonnés et réguliers.

Le programme de migration circulaire conclu avec l’Espagne en 2021, a été renouvelé en août 2024 lors de la venue du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, à Dakar.

Des accords similaires ont été signés avec l’Arabie saoudite, le Koweït ainsi que la France, sous les présidences d’Abdoulaye Wade (2000-2012) puis de Macky Sall (2012-2024). Face aux nombreux morts en mer et à l’afflux de migrants sur l’archipel espagnol des Canaries – près de 47 000 personnes y ont débarqué depuis les côtes ouest-africaines en 2024.

Selon le secrétariat des Sénégalais de l’extérieur, d’autres initiatives du même ordre seraient à l’étude avec la Belgique et le Japon, avec des cohortes plus importantes.

« Mais pour cela, nous devons donner des gages de retour des candidats retenus, sinon on ne peut pas parler de migration circulaire », a ajouté le secrétaire d’Etat, qui espère atteindre le niveau du Maroc, qui envoie chaque année près de 10 000 travailleurs agricoles en Espagne. En 2024, le taux de retour officiel des Sénégalais issus du programme était de 65 % ; en 2019, il était de 40 %.

En visite au Qatar le 21 janvier, le ministre du Travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, Abass Fall, a en outre annoncé avoir obtenu un millier de perspectives d’emploi pour des Sénégalais dans ce pays, dans les secteurs des technologies, des sciences, de la médecine et de la logistique. L’accord date en réalité de 2014, mais il n’avait jamais été mis en œuvre. Dans l’opposition et la société civile, de nombreuses voix se sont élevées, interrogeant le bien-fondé pour le Sénégal de laisser partir des scientifiques, des médecins et des ingénieurs, alors que le pays en manque cruellement.

ACP/C.L.

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