Kinshasa 20 aout 2024 (ACP).- Le gouvernement de philippines a accepté mardi une demande de longue date de Washington sur les immigrés Afghans désirant s’installer aux États-Unis lors d’un congrès a Manille.- a appris l’ACP de source officielle philippines.
«Les Philippines acceptent une demande de longue date des États-Unis, mais qui ne concerne qu’un nombre limité de personnes », a déclaré le porte-parole philippine.
«Des Afghans souhaitant s’installer aux États-Unis pourront rester temporairement aux Philippines pendant l’étude de leur demande de visa », a-t-il ajouté.
En vertu de l’accord, ces ressortissants afghans résideront dans un lieu administré par une unité du département d’Etat américain. Les États-Unis apporteront leur soutien pour les services nécessaires, dont la nourriture, le logement, la sécurité, les soins médicaux et le transport lors de leur séjour aux Philippines.
En effet les demandes de Washington ont été au cœur de très nombreuses discussions et polémiques à Manille. Ici, une audition de la commission des relations étrangères du Sénat philippin sur le sujet, au Sénat à Manille le 16 juin 2023.
Le calendrier est encore en discussion entre les gouvernements des deux pays, a indiqué l’ambassade américaine aux Philippines. Les deux parties ont indiqué que seul un « nombre limité » de demandeurs seront concernés par cette mesure. Le nombre total et exact des concernés n’a toutefois pas été communiqué, mais il pourrait atteindre environ 300 personnes dans un premier temps, soit les Afghans qui avaient collaboré avec l’ancien gouvernement pro-occidental à Kaboul, chassé en 2021 par les Talibans.
Washington avait exprimé sa demande en 2023. De nombreuses voix critiques s’y sont opposées aux Philippines, certains critiques y voyant notamment une menace pour la sécurité intérieure. Car une question reste en suspens : que vont devenir les Afghans dont la demande de visa est rejetée ?
Leur séjour ne doit en tout cas pas dépasser 59 jours, a déjà fait savoir Manille, qui compte d’ailleurs sur ses alliés américains pour assurer hébergement, nourriture, soins médicaux et transports pour ces ressortissants afghans qui feront étape aux Philippines. Cela avant de pouvoir s’installer aux États-Unis, si leur demande de visa est acceptée.
Par ailleurs en plus des 300 initialement concernés, des dizaines de milliers d’autres – qui ont, eux aussi, fui les nouveaux maîtres de Kaboul – patientent encore dans des pays tiers pendant l’étude de leur demande de visa. Éparpillés un peu partout à travers la planète, ils restent dans l’espoir d’être accueillis aux États-Unis. Tout comme quelque 160 000 compatriotes, acceptés en vertu d’un programme d’immigration spécial depuis 2021, car ayant également travaillé pour le précédent gouvernement pro-occidental.
Le 15 août 2021, les talibans étaient entrés sans résistance dans Kaboul, entraînant la fuite du gouvernement et la débâcle de la coalition occidentale menée par les États-Unis qui les avait chassés du pouvoir 20 ans plus tôt. ACP/C.L