Liban: le juge Nawaf Salam nommé premier ministre

Kinshasa, 13 janvier 2025 (ACP).- Le nouveau chef d’État libanais Joseph Aoun a nommé lundi le président de la Cour internationale de justice (CIJ) Nawaf Salam comme premier ministre chargé de former un nouveau gouvernement, a appris l’ACP de source officielle citée par les medias internationaux.  «Le président a nommé le juge Nawaf Salam pour lui confier la formation du gouvernement, sachant qu’il se trouve actuellement à l’étranger.Il est prévu qu’il revienne demain», a déclaré Antoine Chouqeir, directeur général de la présidence de la République. Nawaf Salam, diplomate, juge et président de la Cour internationale de justice (CIJ) a été nommé le nouveau premier ministre du Liban, une semaine après l’élection de son nouveau président Joseph Aoun.

Dirigé par un gouvernement intérimaire mené par le premier ministre sortant, Najib Mikati, le pays méditerranéen n’avait plus de président depuis octobre 2022 du fait des dissensions politiques, malgré une grave crise économique et le conflit qui a opposé pendant plus d’un an le Hezbollah à Israël, avant un cessez-le-feu fin novembre. 

Un premier ministre musulman sunnite 

Najib Mikati figurait avec Nawaf Salam, diplomate, juge et président de la Cour internationale de justice (CIJ), parmi les noms évoqués pour diriger le prochain gouvernement. En vertu du partage du pouvoir entre les communautés religieuses au Liban, le président de la République est chrétien maronite, le premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement musulman chiite.

Conformément à la Constitution, le président reçoit les représentants de toutes les formations parlementaires ainsi que les élus indépendants. Dans la pratique, il désigne toujours comme Premier ministre, au terme de ces consultations, le candidat qui est soutenu par le plus grand nombre de députés. En fin d’après-midi, 78 députés, sur un total de 128, avaient désigné Nawaf Salam, contre neuf voix seulement pour Mikati, tandis que 19 députés, dont ceux du Hezbollah, n’avaient soutenu aucun candidat. Le député Gebran Bassil, président du Bloc du Courant patriotique libre, qui était durant l’ancien mandat présidentiel l’allié chrétien le plus proche du Hezbollah, a désigné Salam et dit voir en lui «un visage réformiste». ACP/

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