Page diplomatie et actualités étrangères du mercredi 27 novembre 2024

Kinshasa, 27 novembre 2024 (ACP).-  Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déposé, mercredi, une requête pour un mandat d’arrêt contre Min Aung Hlaing, chef de la junte en Birmanie, pour crimes présumés contre l’humanité, a appris l’ACP de cette institution citée par des médias internationaux.

 « Il y a un motif raisonnable  et je crois que le général Min Aung Hlaing, dirigeant de facto de Birmanie, pourrait être pénalement responsable des crimes contre l’humanité de déportation et de persécution commis à l’encontre des Rohingyas, en partie, en Birmanie et au Bangladesh  en 2016 et 2017 », a déclaré Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale.

« Mon bureau fait valoir que ces crimes ont été commis entre le 25 août 2017 et le 31 décembre 2017 par les forces armées du Myanmar (les Tatmadaw), avec le soutien de la police nationale, de la police des frontières et des civils autres que les Rohingyas », a poursuivi Karim Khan.

Le bureau du procureur de la CPI, qui siège à La Haye (Pays-Bas), a indiqué enquêter depuis 2019 sur des crimes présumés dans l’État de Rakhine, en Birmanie, « lors de deux vagues de violence survenues en 2016 et 2017 et durant l’exode des Rohingyas de la Birmanie au Bangladesh.

La Birmanie est en proie à un conflit entre l’armée et divers groupes armés d’opposition depuis le coup d’état militaire qui a renversé le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi en février 2021.

Les Rohingyas, majoritairement musulmans, sont persécutés dans ce pays, à dominance bouddhiste, qui les soumet à un régime assimilé à l’apartheid, selon Amnesty International.

Min Aung Hlaing, qui était à la tête de l’armée pendant la répression, a qualifié le terme Rohingya d’imaginaire. ACP/UKB

Fil d'actualités

Sur le même sujet