Israël-Hezbollah : un cessez-le-feu entre en vigueur au Liban après deux mois de guerre

Kinshasa, 27 novembre 2024 (ACP).-  Un cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le Hezbollah est entré en vigueur mercredi, après plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte, a-t-on appris des medias internationaux.

« La durée du cessez-le-feu dépendrait de ce qui se passera au Liban. Nous maintenons une totale liberté d’action militaire au Liban, Si le Hezbollah, mouvement libanais armé soutenu par l’Iran viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons » a déclaré Benjamin Netanyahu, premier ministre Israélien.

L’armée israélienne a averti, peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les habitants du sud du Liban de ne pas s’approcher des positions où elle reste déployée.

« Il vous est interdit de vous diriger vers les villages que les FDI (l’armée israélienne) ont ordonné d’évacuer ou vers les forces des FDI dans la région », a déclaré Avichay Adraee, porte-parole de l’armée.

« L’armée israélienne dispose de 60 jours pour se retirer progressivement du Liban et le Hezbollah doit aussi se retirer de la frontière sud avec Israël », a indiqué un haut responsable américain.

Du Côté israélien, 82 militaires et 47 civils ont été tués en 13 mois dans les affrontements avec le Hezbollah. Par ailleurs, la trêve doit permettre d’interrompre un conflit qui a causé la mort de milliers de personnes.

La trêve, valable depuis 4 h , doit interrompre le conflit qui a contraint des dizaines de milliers de personnes en Israël et des centaines de milliers d’autres au Liban à fuir leur domicile.

Le mouvement pro-iranien, affirmant agir en soutien au Hamas, avait ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Intensifier la pression sur le Hamas

Benjamin Netanyahu considère que la trêve va permettre à Israël d’intensifier sa pression sur le Hamas palestinien, contre lequel il mène une offensive meurtrière dans la bande de Gaza.

« Lorsque le Hezbollah est hors-jeu, le Hamas se retrouve seul à Gaza. Notre pression va s’intensifier, et cela contribuera à la mission sacrée de libérer nos otages », a-t-il déclaré.

«  Le cessez-le-feu va également permettre à Israël de se concentrer sur la menace iranienne », a-t-il  ajouté.

Téhéran constitue le principal soutien du Hezbollah et du Hamas et d’autres mouvements qui, au Moyen-Orient, s’opposent à Israël. L’Iran a lui-même effectué deux attaques de missiles et de drones contre Israël depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, la plupart interceptés.

Les attaques du Hezbollah dans le nord d’Israël ont contraint des dizaines de milliers d’habitants à évacuer leur domicile. Les autorités israéliennes affirment combattre le mouvement libanais pour leur permettre d’y revenir.

La guerre au Liban a considérablement affaibli le mouvement pro-iranien. Son chef Hassan Nasrallah a été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, de même que nombre de ses hauts responsables.

 

Sous le regard de Paris et Washington

D’après Joe Biden, l’accord de trêve a été conçu pour donner lieu à un arrêt permanent des hostilités entre les deux parties.

« Un nouveau départ pour le Liban et une bonne nouvelle pour laquelle les États-Unis et la France œuvraient depuis des semaines » a indiqué Joe Biden  président américain, saluant  l’accord de cessez-le-feu.

« En vertu de l’accord, l’armée libanaise doit prendre le contrôle de la zone frontalière, côté libanais, et ce qui reste du Hezbollah et des autres organisations terroristes ne sera pas autorisé […] à menacer à nouveau la sécurité d’Israël », a-t- dit.

« Les États-Unis et la France doivent veiller à ce que l’accord de cessez-le-feu soit mis en œuvre dans son intégralité », ont déclaré Joe Biden et son homologue Emmanuel Macron dans un communiqué commun.

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a pour sa part salué une « résolution diplomatique » qui permettra à des dizaines de milliers de civils libanais et israéliens de rentrer chez eux en toute sécurité, de part et d’autre de la frontière, et de mettre un terme à la violence et à la destruction engendrées par ce conflit.

Parallèlement, l’armée israélienne poursuit ses frappes sur la bande de Gaza assiégée, où au moins 22 personnes ont été tuées mardi, selon la Défense civile, et où des milliers de déplacés tentent de se protéger de la pluie et du froid.

La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de 1 207 personnes côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 44 249 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. ACP/C.L.

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