Kinshasa, 18 mars 2025 (ACP).- Le porte-parole de l’armée israélienne Olivier Rafowicz a affirmé mardi que son pays allait agir contre le Hamas avec une force militaire accrue qui mettra fin au fragile cessez-le-feu signé le 19 janvier, ont rapporté les medias internationaux.
«Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue. L’État hébreu avait la preuve que le Hamas préparait une offensive de grande ampleur du type de celle du 7-Octobre», a déclaré Olivier Rafowicz porte-parole de l’armée israélienne.
«Nous avons attaqué avant que le Hamas passe à l’action. Le Hamas comptait entrer en territoire israélien avec des éléments terrestres et de nouveau toucher des villes israéliennes et des objectifs civils israéliens», a-t-il ajouté.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié ces raids par le refus répété du Hamas de libérer les otages alors que ce dernier accuse Israël de reprendre la guerre.
De son côté, le Hamas a accusé Benjamin Netanyahu de « torpiller » la trêve et de vouloir « sacrifier » les otages encore retenus à Gaza.
Selon un dernier bilan du ministère de la Santé, des bombardements massifs sur l’enclave palestinienne a fait plus de 410 morts, dont le chef du gouvernement du Hamas Essam al-Dalis.
La Palestine appelle à une action internationale
Le premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Mustafa a appelé à une action internationale pour contraindre Israël à mettre fin aux frappes sur Gaza.
« Les scènes de terreur et d’effroi (…) soulignent l’urgence d’une action internationale plus forte et plus efficace pour contraindre Israël à mettre fin à son agression », a déclaré Riad El Malki, ministre des affaires étrangères palestinien.
Le premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Mustafa, a quant à lui, appelé à faire cesser immédiatement les crimes israéliens, dénonçant des frappes ayant ciblé plus de 400 personnes dont des enfants, des femmes et des personnes âgées qui dormaient dans des abris de fortune en lambeaux à Gaza, dans un contexte de graves pénuries de nourriture et de médicaments.
De son côté, Mahmoud Abbas, le président de cette Autorité exerçant un contrôle limité sur la Cisjordanie occupée, a également appelé à mettre fin à « l’agression » israélienne contre la bande de Gaza.
L’Egypte dénonce l’offensive israélienne sur la bande de Gaza
L’Égypte a condamné les raids de l’occupation israélienne qui ont visé la bande de Gaza, qui ont fait plus de 300 martyrs, principalement des femmes et des enfants, et constitue une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu et une escalade dangereuse qui pourrait avoir de graves conséquences pour la stabilité de la région.
Il a appelé la communauté internationale à intervenir immédiatement pour mettre fin à l’agression israélienne contre la bande de Gaza, pour empêcher que la région ne revienne à une nouvelle série de violences et de contre-violences, pour demander aux parties de faire preuve de retenue et donner la possibilité aux médiateurs de compléter leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu permanent.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a également exprimé son rejet total de toutes les agressions israéliennes visant à rétablir la tension dans la région et à faire échouer les efforts visant à apaiser et à rétablir la stabilité.
L’Arabie saoudite condamne les frappes israéliennes sur Gaza
L’Arabie saoudite a condamné avec la plus grande fermeté la reprise de l’agression des forces d’occupation israéliennes et leurs frappes sur des zones peuplées par des civils non armés.
Depuis le début du cessez-le-feu, arraché par les pays médiateurs (Qatar, Égypte, États-Unis) après quinze mois de guerre, le mouvement islamiste palestinien a restitué durant la première phase, qui a expiré le 1er mars, 33 otages incluant huit morts et Israël a libéré environ 1 800 détenus palestiniens.
Le Hamas souhaitait passer aux discussions sur la deuxième phase de l’accord qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide et la libération des derniers otages.
Israël, pour sa part, exigeait une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclamait la libération immédiate de tous les otages, avant de passer à la deuxième avec la « démilitarisation totale » du territoire et le départ du Hamas.
A ce jour, les négociations sont restées au point mort.
La reprise des bombardements israéliens la nuit dernière est le résultat de ce blocage.
ACP/C.L.