Kinshasa, 19 mars 2025 (ACP).- l’Allemagne a reproché mercredi au chef du Kremlin de « jouer à un jeu » après de nouvelles frappes sur l’Ukraine, au lendemain de l’appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump, ont informé les medias internationaux.
« Poutine joue à un jeu. Nous avons constaté que les attaques contre les infrastructures civiles en Ukraine n’ont absolument pas diminué durant la première nuit suivant cet appel téléphonique soi-disant révolutionnaire et formidable« , a déclaré Boris Pistorius, ministre allemand de la Défense.
«Donald Trump a une responsabilité envers l’une des plus grandes nations du monde. Et je suis sûr qu’il y aura un moment où il devra réagir», a-t-il ajouté.
Un engagement réduit pris par Poutine
Lors d’un entretien de 90 minutes avec Donald Trump mardi, Vladimir Poutine a accepté un engagement réduit à cesser les attaques sur les infrastructures énergétiques pendant 30 jours, mais a refusé un cessez-le-feu total dans un conflit qui dure depuis plus de trois ans.
«Cet accord concerne les attaques russes et ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.
À la suite de nouvelles frappes russes dans la nuit de mardi à mercredi, le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé Moscou de rejeter de fait la proposition de trêve soutenue par Washington, précédemment acceptée par Kiev.
Selon Boris Pistorius, l’engagement de Vladimir Poutine à mettre fin aux attaques contre les infrastructures énergétiques n’était « fondamentalement rien », car ces infrastructures sont déjà celles qui sont « les mieux protégées » en Ukraine.
Le ministre allemand a également jugé « inacceptable » l’insistance du Kremlin de faire de l’arrêt total du soutien militaire et du renseignement à l’armée ukrainienne, en difficulté sur le terrain face aux troupes russes, une « condition essentielle.
«Il est « très évident » que Vladimir Poutine veut empêcher les alliés de Kiev de « continuer à soutenir l’Ukraine et de lui permettre de se défendre réellement en cas de nouvelles attaques, pendant ou après un cessez-le-feu», a-t-il indiqué. ACP/UKB