Kinshasa 11 décembre (ACP).- Le bureau du Président de la République sud-coréen a été perquisitionné mercredi par la police, après sa tentative manquée d’imposer la loi martiale dans le pays, a appris l’ACP des medias internationaux.
«La perquisition du complexe présidentiel a commencé et nous avons accédé à son bureau des services civils », a déclaré un porte-parole de la police cité par les médias internationaux.
« Cependant, nous sommes actuellement dans l’impossibilité d’entrer dans le bâtiment principal en raison de restrictions d’accès imposées par les officiers de sécurité présidentiels», a-t-il ajouté.
Selon la même source, Yoon Suk Yeol, qui n’est pas apparu en public depuis qu’il a présenté ses excuses, ne se trouvait pas au bureau présidentiel lors des perquisitions.
De son côté, le principal parti d’opposition en Corée du Sud a fixé pour samedi 14 décembre, la soumission au vote de sa deuxième motion de destitution contre le Président Yoon Suk Yeol.
En effet, Yoon Suk-yeol a choqué le pays en imposant la loi martiale par surprise dans la nuit du 3 au 4 décembre dernier, avant d’être obligé de l’abroger six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue. Le Chef de l’État a une première fois échappé de peu à une motion de destitution soumise au vote de l’Assemblée nationale, sauvé par son parti.
Sous le coup d’une enquête pour « rébellion », le Président Yoon Suk-yeol a interdiction de quitter le territoire, tout comme l’ancien ministre de la Défense, l’ex-ministre de l’Intérieur et le commandant de la tentative de loi martiale avortée.
IT/Déploiement des soldats au parlement pour empêcher le vote de la levée du décret
Des hélicoptères et des soldats avaient été déployés au Parlement pour empêcher les députés de s’y réunir et de voter la levée de son décret. Mais 190 d’entre eux étaient parvenus à entrer et à adopter à l’unanimité la fin de cet état d’exception.
L’ex-ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, a été accusé par des parlementaires de l’opposition d’avoir ordonné d’envoyer des drones à Pyongyang, dans une tentative apparente de créer un casus belli avec le Nord, qui aurait servi de prétexte pour proclamer la loi martiale.
Ces députés l’ont aussi accusé d’avoir appelé à frapper des sites de lancement de ballons de déchets nord-coréens, qui ont volé par milliers vers le Sud à partir de mai. Mardi, un groupe de travail du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon Suk-yeol a proposé une feuille de route sur le retrait du Président. ACP/UKB