Kinshasa, 16 décembre 2024 (ACP).- L’ancien président syrien, Bachar al-Assad, a affirmé lundi que son départ de Damas n’était pas planifié et n’a pas non plus eu lieu durant les dernières heures de la bataille, a appris l’ACP de source officielle, citée par les médias internationaux.
«Mon départ de Damas n’était pas planifié et n’a pas non plus eu lieu durant les dernières heures de la bataille, contrairement à certaines allégations, Moscou avait demandé mon évacuation immédiate vers la Russie le dimanche 8 décembre au soir », a déclaré Bachar al-Assad. Bachar Al-Assad, qui a dirigé d’une main de fer la Syrie pendant vingt-quatre ans, a affirmé désormais que son pays était aux mains des terroristes.
Missions diplomatiques
L’Union européenne (UE) a annoncé envoyer un haut représentant à Damas pour rencontrer les nouveaux dirigeants. L’UE jugera sur les actes « allant dans la bonne direction », a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. La veille, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a rencontré M. Al-Charaa, auprès de qui il a souligné la nécessité d’une transition « crédible et inclusive », selon ses services.
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont également annoncé avoir établi des contacts avec HTC, et la France a annoncé qu’elle enverrait une mission diplomatique mardi à Damas, la première depuis douze ans. La Turquie voisine, acteur majeur dans le conflit en Syrie et soutien des nouvelles autorités, a rouvert samedi son ambassade à Damas, se disant « prête » à fournir de l’aide militaire si le nouveau gouvernement syrien le lui demandait.
Plusieurs pays et organisations avaient salué la chute de Bachar al-Assad, disant cependant attendre de juger sur pièces le traitement par les nouvelles autorités, musulmanes sunnites, des minorités de ce pays multiethnique et multiconfessionnel. HTC, ex-branche syrienne d’Al-Qaida, affirme avoir rompu avec le djihadisme, mais reste classée comme une organisation terroriste par plusieurs capitales occidentales, dont Washington.
Après cinquante ans de règne sans partage du clan Al-Assad et d’une répression implacable contre tout opposant ou présumé tel, les nouvelles autorités s’emploient à rassurer la communauté internationale, et les chancelleries prennent peu à peu contact avec leurs dirigeants, dont Ahmed Al-Charaa, de son nom de guerre Abou Mohammed Al-Joulani, le chef de HTC.
Le nouveau premier ministre chargé de la transition jusqu’au 1er mars, Mohammad Al-Bachir, a promis de « garantir les droits de tous », alors que les Syriens tentent de reprendre une vie normale. ACP/