Kinshasa, 17 mars 2025 (ACP/Xinhua).- « La Russie exigera des garanties de sécurité concrètes de la part des Etats-Unis et de l’OTAN dans le cadre de tout accord sur l’Ukraine », a indiqué Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères cité lundi par l’Agence Chine nouvelle.
« Le statut de neutralité de l’Ukraine et le rejet par l’OTAN de son adhésion doivent être au cœur de ces garanties », a-t-il souligné. Depuis 2019, le nombre de contingents militaires sur le flanc oriental de l’OTAN a doublé, ce qui représente une menace importante pour la Russie, a fait remarquer M. Grouchko, ajoutant que le réarmement en cours des pays européens ajoutait aux préoccupations de Moscou en matière de sécurité.
Par ailleurs, il a indiqué que le déploiement de forces de maintien de la paix en Ukraine ne serait possible que si les deux parties au conflit le jugeaient nécessaire.
De son côté, Moscou reste ouverte à des négociations séparées avec l’Union européenne si Bruxelles en manifeste la volonté, a ajouté le diplomate.
La Russie rejette l’éventualité d’un déploiement de soldats de l’OTAN pour garantir la paix en Ukraine
En outre, la Russie a rejeté l’éventualité d’un déploiement de forces de maintien de la paix de l’OTAN en Ukraine, suggérant l’envoi d’observateurs non armés ou d’un groupe de surveillance civile pour superviser un éventuel accord de paix.
Les discussions sur les efforts de maintien de la paix en Ukraine restent prématurées et ne devraient avoir lieu qu’après la conclusion d’un accord de paix formel, a déclaré Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
M. Grouchko a souligné que la participation de l’OTAN aux opérations de maintien de la paix était fondamentalement contradictoire.
« L’OTAN et le maintien de la paix sont totalement incompatibles. La véritable histoire de l’alliance est faite d’opérations militaires et d’agressions non provoquées visant à affirmer sa domination mondiale et régionale », a-t-il dénoncé.
Il a réaffirmé la position de la Russie selon laquelle le déploiement des forces de l’OTAN en Ukraine – que ce soit sous la bannière de l’UE, de l’OTAN ou de forces nationales individuelles – les placerait effectivement dans la zone de conflit, faisant d’elles des participants directs avec toutes les conséquences que cela implique.
Comme autre solution possible, il a suggéré qu’une mission d’observation non armée ou un groupe de surveillance civile pourrait être envisagé pour superviser certains aspects d’un éventuel accord de paix.
« Une telle mission pourrait veiller au respect de dispositions spécifiques et faire partie d’un mécanisme de garantie plus large », a-t-il ajouté. ACP/C.L.