Ituri : la guerre à répétition prive au Trésor public des recettes fiscales importantes

(Professeur des Universités)

Bunia, 02 mars 2025(ACP).- La guerre à répétition dans la partie orientale de la République démocratique du Congo prive le trésor public des recettes fiscales importantes, a indiqué samedi un professeur des universités et coordonnateur du programme Master complémentaire à l’Institut supérieur du commerce (ISC) de Bunia (nord-est du pays).

« Cette guerre à répétition dans la partie Est du pays prive le trésor public des recettes fiscales importantes. Etant donné que toutes les activités économiques sont à l’arrêt dans l’espace contrôlé par le M23», a déclaré le professeur Hervé Munyama Bakomba coordonnateur du programme Master complémentaire à l’ISC/Bunia, lors d’un café économique sur la guerre à répétition dans la partie Est de la RDC.

Selon lui, les recettes prévues pour cette année ne seront pas enregistrées avec comme conséquence négative sur l’assiette fiscale. Il a, à cet effet,  attiré l’attention des autorités pour qu’ils comprennent l’importance de la paix dans cet espace générateur de beaucoup de revenus pour le budget.

Pour le professeur Hervé Munyama Bakomba, si cette guerre continue, nous risquerons d’avoir une économie congolaise qui, sans nulle doute connaîtra bien son déclin. «  Quand la Chine parle de l’économie la plus puissante en 2030, nous la RDC nous serons une économie quasiment morte », a-t-il soutenu.

Pour éviter ce pire scénario, il a signifié que la restauration d’une paix durable est la solution pour construire une économie dynamique.

« J’ai fait ma part j’ai organisé une conférence. Mon travail consiste à alerter les décideurs sur le danger de cette guerre. [….] C’est important que nous puissions nous pencher sur cette question, que nous puissions nous asseoir et réfléchir pour mettre un terme à cette guerre qui a trop longtemps duré dans notre pays » a-t-il souhaité.

À la population en généra, il leur a recommandé le sens du patriotisme, soulignant qu’elle n’a qu’un seul pays. « Le Congo c’est notre dénominateur commun à tous. Le Congo n’appartient ni à l’opposition ni à la majorité. Quand il est question de la patrie ce n’est pas une question de la majorité », a-t-il dit.

« Nous avons un passé triste avec les histoires de rébellions. Et je pense que le Congo en a suffisamment payé le prix, il est important que nous puissions considérer que nous n’avons que ça. C’est le pays de Lumumba, nous avons hérité de ce pays de pères de l’indépendance de 2.345.000 m2 », a conclu le professeur Hervé Munyama. ACP/C.L.

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