Kinshasa, 7 octobre 2023(ACP). – Un plaidoyer des organisations paysannes pour la promotion du bio pesticide en RDC, afin de réduire les risques liés à leur utilisation abusive par des producteurs agricoles, a été publié vendredi, à l’ouverture de la 7ème édition du Festival alimenterre.
« Le Festival alimenterre (FAT) dans sa 7ème édition, revient avec un plaidoyer de grande envergure qui est destiné au gouvernement, aux partenaires techniques et financiers, à la société civile et aux organisations paysannes. Il consiste à proposer des alternatives aux pesticides interdits et prohibés afin de réduire les risques liés à leur utilisation abusive par des producteurs agricoles du pays », a déclaré le secrétaire exécutif du Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale(CNPAF), Sylvain Ntumba.
Selon le secrétaire technique du CNPAF, ce festival poursuivait deux objectifs notamment de développer une citoyenneté internationale autour du soutien à l’agriculture familiale durable ainsi que d’informer et sensibiliser les décideurs sur la nécessité de soutenir un modèle agricole équitable, plus respectueux de l’environnement et des écosystèmes.
Le CNPAF, a-t-il souligné, se veut être un espace d’échange entre différents acteurs engagés dans la sécurité alimentaire à travers l’agriculture familiale. C’est aussi un cadre qui réunit les principales organisations paysannes à portée nationale dont la Confédération nationale de producteurs agricoles du Congo(CONAPAC), Confédération paysanne du Congo(COPACO) , l’Union nationale des agriculteurs du Congo(UNAGRICO) ainsi qu’une dizaine d’ONG nationales, partenaires d’appui aux dynamiques paysannes en RDC.
Lors de la 6ème édition, a rappelé Sylvain Ntumba, le Festival alimenterre était revenu sur le danger de l’utilisation des pesticides interdits et prohibés à travers le film « La RDC face au danger des pesticides interdit ».
Soutenir une transition agro-écologique
Mme Mireille Mishikwabo, représentant l’ONG Humundi, a relevé, de son côté, la nécessité de soutenir une transition agro-écologique en mettant en place un fonds destiné aux producteurs agricoles, aux producteurs de bio pesticides et des ménages qui en font la demande ; de faciliter ou de créer une zone de production saine destinée à l’agro-écologie enfin de soutenir le développement des marchés des produits issus de l’agro-écologie.
« Il y a des efforts à faire tant par les producteurs que par les consommateurs. La transition écologique, c’est tout un chemin à parcourir pour arriver à ce que nous voulons tous, manger des aliments sains qui préservent notre environnement et notre santé », a-t-elle précisé.
Elle a fait savoir, au sujet de FAT, que dans les prochaines éditions il serait souhaitable d’atteindre le Congo profond, y compris les villes et villages. Toutes ces provinces vont, elles aussi, avoir des moments de réflexion et d’échanges autour des différentes problématiques, particulièrement la question inquiétante de pesticides prohibés.
La 7ème édition du Festival alimenterre a été ouverte sous le thème : « Alternatives à l’usage des pesticides dangereux et interdits ». Selon des ONG paysannes, signale-t-on, 25 % des maraîchers dans la ville de Kinshasa utilisent abusivement des pesticides par manque de formation. Ce qui a un impact négatif sur la production et l’environnement. ACP/ KHM