Accord minerais contre paix : le gouvernement invité à mener une étude de faisabilité en amont

Kinshasa, 13 juin 2025 (ACP).– Le gouvernement congolais a été exhorté jeudi à mener une étude de faisabilité préalable dans le cadre des négociations en cours avec les États-Unis sur un accord liant l’accès aux ressources minières à un engagement pour la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) lors d’un entretien avec l’ACP. « Il est important de déterminer à l’avance quels minéraux seront inclus dans l’accord, leur teneur, leur quantité. Cela permettra de négocier en connaissance de cause et d’éviter les erreurs du passé », a déclaré Jean Claude Katende, président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), lors d’un atelier organisé à Kinshasa.

Initié par l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et le Mouvement Pacte dirigé par l’activiste Carbone Béni, cet atelier a réuni plusieurs intervenants autour des thématiques liées à la paix, la gouvernance territoriale et la cohésion nationale. Dans son intervention, Jean Claude Katende a mis en garde contre les risques d’un accord déséquilibré. « Il est clair qu’il faut signer, mais si ce partenariat sert davantage les intérêts du Rwanda, il sera perçu comme injuste et pourrait être contesté à l’avenir ».

Selon lui, l’exploitation illégale des ressources minières alimente directement l’insécurité persistante dans l’Est de la RDC, avant d’appeler, à cet effet, à une réforme structurelle de l’armée, notamment en matière d’équipement et de conditions de vie.

Depuis plusieurs jours, Kinshasa est engagé dans des discussions avec Washington pour conclure un partenariat stratégique. L’exécutif congolais espère un soutien accru des États-Unis dans le processus de pacification de l’Est du pays. Une cellule stratégique a été mise en place par le président Félix Tshisekedi pour suivre les négociations.ACP/

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