Kinshasa, 31 janvier 2023 (ACP).- L’abattoir de Masina, l’un des marchés agroalimentaires de la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo, connait des difficultés de fonctionnement liées à l’obsolescence de l’instrument de travail, le manque d’équipements modernes destinés aux tests microbiologiques et la rareté de bêtes à abattre, a signifié sous l’anonymat un cadre contacté par l’ACP.
« L’abattoir de Masina traverse les difficultés notamment l’obsolescence de l’instrument de travail, le manque d’équipements modernes destinés aux tests microbiologiques, la rareté de bêtes à abattre. Reconnu comme cadre privilégié pour contrôler l’hygiène des bêtes en vue de la livraison d’une viande saine aux ménages de Kinshasa, le mémorable abattoir public de Masina vieux de près de 70 ans est désormais l’ombre de lui-même », a déclaré un des agents.
Cet agent a relevé qu’outre la vétusté de ses installations, le patrimoine connait depuis d’innombrables problèmes dans son fonctionnement notamment la desserte en eau potable ainsi qu’en l’absence d’une ferme de proximité.
« Par mois, nous abattons environ 300 bêtes qui sont fournies par des sociétés privées comme JVL, Sojenac, d’autres têtes de bétail viennent de Kwamouth, du Kwango, de Popokabaka et de Masimanimba. Ces difficultés sont consécutives au phénomène d’abattage clandestin au mépris de la loi. Nous savons très bien qu’il existe plusieurs autres lieux d’abattage des bêtes. Par exemple au marché de la Liberté, à Kapela, à Pascal mais comment l’empêcher quand ces gens bénéficient de puissants parapluies », a-t-il dit.
Ces animaux abattus dans les rues et marchés publics ne bénéficient d’aucun contrôle d’expert. « Voilà pourquoi vous remarquez des gens contracté la tuberculose et plein d’autres maladies d’origine animale. Une législation adaptée aux enseignements scientifiques exige de contrôler la qualité des denrées alimentaires, en vue de protéger les consommateurs contre les risques de maladies », a-t-il affirmé. ACP/Kayu